The Silver Lines – ‘And The Lord Don’t Think I Can Handle It’

The Silver Lines – ‘And The Lord Don’t Think I Can Handle It’

Ep / Ravo / 04.09.2024
Indie post punk

Depuis le dansant Sleaze publié en 2022, les natifs de Birmingham n’ont cessé de revendiquer leurs efforts pour produire une ‘nouvelle musique qui défie le genre (rock) et ses pairs‘. Probablement inspiré par le succès de ses multiples et nombreux compères outre-manche, The Silver Lines renoue avec un post-punk plus classique et explosif. Si …And The Lord Don’t Think I can Handle It demeure une réussite, ce deuxième EP semble néanmoins assez éloigné de l’idée de rupture que le groupe se fait de lui-même.

Son premier essai dévoilait déjà une jolie palette diversifiée de son rock alternatif. Un morceau tel que The Itch qui jouit d’une nonchalance paradoxalement enivrante – et qui demeure encore aujourd’hui l’une des meilleures compositions du groupe – n’a pas grand-chose à voir avec le dansant The Big O qui flirte presque avec la pop. Au début de l’année, Dan Ravenscroft (chant) et Kindo (batterie) affirmaient chez nous dans une interview leur totale liberté dans leur démarche artistique – liberté qui s’affirme par ailleurs sur cette nouvelle pochette. ‘Si nous voulions faire un disque dansant après avoir sorti des punk songs, pourquoi pas ? Qu’est-ce qui pouvait nous empêcher de le faire ?’. Depuis deux ans, The Silver Lines a donc fait sa mue dans le sens inverse.

Les trois premiers morceaux de …And The Lord Don’t Think I Can Handle It Roaches, Cocaine, Watch Yourself Boy – dégagent une énergie dont on ne les savait pas encore capables. Avec leur rythme lourd et entêtant aux sonorités plus grasses et plus violentes, les deux derniers cités s’inscrivent même dans une dynamique similaire au Hurricane Laughter de Fontaines DC, morceau qui avait marqué à sa sortie sur Dogrel en 2019. Sur Bound, quatrième titre de l’EP, le rythme ralentit. Le groupe retrouve un court instant l’aspect indie de Sleaze avant de conclure avec Tame, longue partition progressive de cinq minutes, morceau plus ambitieux qui dresse une belle synthèse de sa capacité à jongler entre les styles.

Ainsi, les membres de The Silver Lines rappellent une nouvelle fois que leur nom est à inscrire sur la longue liste des neo-groupes britanniques à scruter. …And The Lord Don’t Think I Can Handle It dévoile une facette supplémentaire de leur musique, accentuant notre envie de les voir s’exprimer sur un format plus long et plus dense.

Photo : Tom Harris

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