The Jim Jones Revue – « Burning Your House Down »

The Jim Jones Revue – « Burning Your House Down »

jim1801Album
(Punk Rock Blues)
27/09/2010
Punk n’roll

C’est il y a deux ans, quand il a donné naissance à son premier album éponyme, que le Jim Jones Revue a chamboulé d’un coup toute la hiérarchie du rock n’roll contemporain. Sa pochette au piano martyrisé affichait la couleur, telle un instantané du matériel laissé à l’abandon après une de ces prestations ravageuses que le combo londonien a l’habitude d’offrir à un public pris les deux doigts dans la prise, avide de riffs et de pulsions pianistiques tout droit héritées des Little Richard et Jerry Lee Lewis. En 2010, un an après avoir tenté de faire patienter les plus intenables mélomanes rockeurs avec la compilation « Here To Save Your Soul » regroupant quelques singles, Jim Jones fait donc son vrai retour, et ressert une bonne louche de rock n’roll high energy avec onze nouveaux titres dans sa gamelle. Comme d’habitude, rien de révolutionnaire en soit, juste un énorme savoir faire quand il s’agit de redonner vie aux multiples poncifs du genre, ceux que beaucoup croyaient encore définitivement cramés il y a une poignée d’années. En trente deux minutes vite avalées car habitées d’une approche punk totalement karcherisante, Jim Jones Revue réécrirait presque l’histoire en affublant chacun de ses titres de réflexes de la vieille époque qu’il plonge dans une production moderne, comme pour tirer la larme des anciens et chatouiller l’échine des plus jeunes qui ne voyaient jusque là dans ce rock n’ roll vintage que l’image désuète de la discographie paternelle. Breaks de piano innarrêtables (« Dishonest John ») et riffs chauffés au fer rouge (« Foghorn », « Elemental ») ponctuent alors cette déferlante faite de boogie woogie (« High Horse », « Stop The People »), de blues (« Shoot First »), de rockabilly (« Killin’ Spree »), qui ne s’octroie que trop peu de moments de répit (« Burning Your House Down », l’excellent « Righteous Wrong ») pour qu’on daigne penser regarder sa montre. Qu’on ne tente plus désormais de faire l’amalgame entre rock n’roll, et groupes de bars squattés en milieu de semaine par quelques alcooliques anonymes: The Jim Jones Revue a pour lui cette classe rare qui fait toute la différence, et qui se vérifie sur disque comme sur les planches.

Disponible sur
itunes20


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