04 Oct 10 The Hundred In The Hands – « The Hundred In The Hands »
Album
(Warp)
27/09/2010
Pop
On aura beau tourner les pages du catalogue, voici sans doute ce que Warp a sorti de plus pop depuis sa création. Cherchant de plus en plus à nourrir un public plus large par le biais d’artistes rock alternatif (Grizzly Bear, Maxïmo Park), le label compte aujourd’hui sur The Hundred In The Hands pour représenter le côté « accessible mais pointu » de sa discographie. Eleanore Everdell et Jason Friedman se sont trouvés autour d’un amour commun pour la musique au sens large, partageant des goûts qui se déploient bien loin sur l’éventail des styles. Tout a commencé avec « Dressed In Dresden », le single efficace qu’il fallait pour que tout s’emballe: enregistrement, pressage, buzz, scène, et Warp qui traînait dans le coin. Un titre hyper efficace, entre disco et punk, puis la voix terriblement attachante d’Eleanore en guise d’adoucissant.
Le duo de Brooklyn nous a fait part d’une mignonne introduction psychédélique avec le maxi « This Desert« , encore un peu fébrile mais doté malgré tout de bonnes idées. Ici, les onze titres tiennent debout et The Hundred In The Hands tient son pari sur la longueur. Même s’il n’était pas spécialement ambitieux, on est surpris de constater qu’à chaque refrain est attribué un certain charme, comme le mélancolique « Lovesick (Once Again) ». « Young Aren’t Young » sonne comme un tube des années 80 produit par Moroder, tandis qu’avec « Killing It », on se rapproche plus du genre électro en coton qui fait parfois du bien. Un oreiller de beats étouffés, une sensibilité presque electronica sur laquelle repose une voix plaintive noyée dans la reverb. Les chansons flirtent souvent avec la dance music, parfois à l’extrême limite de la ringardise (« Commotion »), avec le courant nu-disco (« Dead Ending »), ou le rock’n roll avec « Last City », un track sans originalité vu de loin mais rendu terriblement addictifs par ces riffs de guitare catalyseurs de tonus.
Pas la révélation de l’année, mais une bonne petite signature pleine de potentiel pour justifier de bonnes performances scéniques…
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