29 Oct 07 The Heavy – « Great Vengeance And Furious Fire »
[Album]
29/10/2007
(Counter/Pias)
Il y a des genres musicaux qui, comme celui entreprit par The Heavy, provoquent instantanément quelques fourmis dans les jambes dés que sonnent les premières notes. A coup sur, l’Angleterre vient de voir éclore un de ces groupes qui ne marqueront peut-être pas l’histoire mais qui seront toujours synonymes de bons moments, que ce soit sur disque ou sur scène. Ceux-là ont souvent une arme imparable: la diversité, celle qui les rend si captivants, qui laisse l’auditeur s’attendre à tout, surtout à quelque chose d’original. Et The Heavy en est la parfaite illustration, lui qui se montre capable d’enchaîner sur un hip hop cuivré aux accents garage (l’impitoyable « That Kind Of Man qui ouvre le bal façon The Go Team, « Girl », « In The Morning » plus proche des Rolling Stones de la belle époque), puis sur une ballade blues qui vous tirerait presque les larmes (« Brukpocket’s Lament »), en passant par une soul habitée et rebelle (« Coleen »). Voilà seulement quelques limites qu’il s’est lui-même imposé, tout en s’accordant quelques débordements bien amenés, qu’il s’agisse de « Set Me Free » avec cette guitare acoustique qui s’ajoute à la recette, du très rock n’roll « Dignity », ou de « Who Needs The Sunshine », ballade finale flirtant avec le trip hop de Bristol dont il est originaire. Une ouverture d’esprit qui irait presque jusqu’à servir de trait d’union entre les White Stripes (le très électrique « You Don’t Know ») et Ben Harper (le blues sensible et acoustique de « Doing Fine »). « Great Vengeance And Furious Fire » est d’une richesse qu’il est toujours rassurant d’entendre, et évite les pièges de la diversité en ne lâchant la main de l’auditeur qu’à la dernière note. C’est seulement là, à vrai dire, qu’on pense à regarder sa montre et qu’on se rend compte à quel point trente-trois minutes peuvent passer bien vite..
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