10 Avr 07 The Gena Rowlands Band – « Flesh And Spirits »
[Album]
10/04/2007
(Lujo/Import)
On était à mille lieux de trouver en The Gena Rowlands Band quelques uns des musiciens qui auront fait l’histoire de la scène rock de Washington D.C. Un all star band en effet, et les mots sont pesés. A l’heure où le groupe met au monde « Flesh & Spirits », son troisième album, son leader Bob Massey (ex The Out Circuit, Telegraph Melts, et Tsunami) semble avoir envoyé un mail groupé à toutes ses connaissances. Et, à en croire la lecture du line up, les réponses se sont bousculées: Jean Cook (Beauty Pill, Ida…) et Amy Domingues (Fugazi, Garland Of Hours…) aux cordes, David Durst (Maritime, Troubled Hubble…) aux claviers, Eric Axelson (Maritime, Dismemberment Plan, Statehood) et Johanna Claasen (Most Secret Method, Lincoln…) à la basse, Jason Cadell (Dismemberment Plan, Cex…) à la guitare, Vin Novara (The CrownHateRuin, Canyon, Oswego…) et Luther Gray (Ida, Tsunami…) à la batterie, sont quelques uns de ceux s’étant retrouvés parachutés aux crédits de ce disque
« Flesh And Spirits », enregistré au Inner Ear Studio de Washington DC par des membres de Beauty Pill et Aloha, bénéficiait donc d’assez de personnel, d’influences et d’expérience pour se sauver de la médiocrité. C’est donc sans surprise que l’on se retrouve happés par ces onze titres se partageant trois thèmes principaux: les femmes, le vin et la peur, tous sources toxiques de mystère et de révélation. Il en résulte un disque à la fois tragique, drôle, parfaitement exécuté, rondement mené par Massey et son chant particulier à la frontière du sombre et du brillant, et finalement peu prévisible
En effet, « Flesh And Spirits » n’est pas du resucé Dischord, et fait preuve de beaucoup plus de personnalité qu’il n’y parait, en allant piocher dans une indie pop countrisante se servant du jazz comme toile de fond (« Althea »), ou la section rythmique est placée au millimètre, et ou les cordes et claviers qui jonchent la majorité des morceaux rappellent parfois les ambiances de Radiohead (« Love, For Want Of a Lesser Word »). De ce déluge de richesse musicale ressortent logiquement quelques perles mélodieuses qu’on aimerait faire briller autour du cou (« Fuckups Of The World Unite », « Flesh And Spirits », « Hope, For Want Of a Greater Word »), mais aussi quelques bémols privant cet opus de se rapprocher de la perfection (les très ennuyeux « God And The Way Women Walk » et « Mercy »). Mais le condensé de génie qui orne cet album lui confère une saveur particulière à laquelle il est bien difficile de rester insensible. Alors que les amateurs de toutes les formations citées en début d’article aient la bonne idée d’y jeter une oreille..
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