10 Mai 09 The Elderberries – « Ignorance & Bliss »
Album
(Sophiane/Nophono)
16/03/2009
On remercie encore «Nothing Ventured Nothing Gained», le premier album de The Elderberries, pour avoir fortement contribué à faire passer pour une blague le pseudo revival rock emmené par quelques gosses de riches de l’Ouest parisien. Cent fois plus doués et crédibles, ces clermontois, après quelques milliers d’exemplaires vendus et plusieurs centaines de dates, en arrivent logiquement à l’étape délicate de la confirmation. Pour les aider, un contexte musical 2009 toujours enclin au rock des seventies, ou les éternelles références à Led Zeppelin et AC/DC ne sont pas encore devenues sujet aux plaisanteries de mauvais goût. Pourtant, malgré leur jeunesse et leur profond respect pour leurs ancêtres, The Elderberries parviennent à se renouveler à l’occasion de «Ignorance & Bliss», une nouvelle salve qui ne manque pas d’afficher de plus grandes ambitions. Par sa production notamment, le mix de Steve Orchard (U2, Coldplay, Travis) ayant un peu trop poli cette douzaine de titres qui auraient bien mérité de démanger un peu plus les oreilles («It Doesn’t Really Matter»). Mais ce que le combo perd en spontanéité, il le gagne en puissance et précision, en efficacité aussi puisque quelques titres imparables sont certainement amenés à faire date (le single «Lost My Way» et son riff coton-tige, «Au Bikini», «Gone Too Far»). Et heureusement, car en voulant varier les plaisirs – délire de grands généralement savonneux – le groupe met de temps à autres un genou à terre, notamment lorsqu’il ralentit le tempo («Visions», «Ungracious», «Far Away») ou s’adonne à des connotations trop ouvertement hard rock («Impostor», «Sick Of Silence» et son refrain de stade). «Ignorance & Bliss» aura donc peut être quelques difficultés à faire l’unanimité, mais il ne remet jamais en cause le fait que The Elderberries soient définitivement parmi les rejetons les plus convaincants de la scène française.
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