The Dirtbombs – « We Have You Surrounded »

The Dirtbombs – « We Have You Surrounded »

We Have You Surrounded[Album]
09/02/2008
(In The Red/Differ Ant)

A l’heure ou les rafales revival pleuvent, laissant éclore avec elles une multitude de poulains ayant soudainement découvert la qualité de leurs aînés, d’autres n’ont pas attendu pour poser un pied bien ancré dans le rock du siècle dernier. Si on devait aujourd’hui lister la descendance du MC5 et de la scène de Détroit, pas de doute que The Dirtbombs, menés de mains de maître par Mick Collins (ex The Gories), arriveraient dans le trio de tête. Et pour cause, depuis 1995, ce combo bizarrement condamné aux changements de line up réguliers marie de la plus belle manière influences garage, punk et soul. C’est d’ailleurs lors de la sortie de leur second disque, « Ultraglide In Black », alignant uniquement des reprises de standards RnB et soul que leur renommée pris un sérieux ascendant vers la haute estime du public rock. Sept ans et une poignée d’albums plus tard, le combo revient avec « We Have You Surrounded », un nouvel opus toujours fidèle à l’excellent label In The Red

Et dire que ce disque ne devait être, à l’origine, qu’un maxi. Quel bien en a pris aux Dirtbombs de vouloir faire durer le plaisir en poussant jusqu’à la douzaine de titres, et en dévoilant quelques influences encore inestimées chez eux. Ainsi, l’entame « It’s Not Fun Until They See You Cry », s’affichant sans retenue comme un hommage au The Fall de Mark E.Smith, sera toute aussi jouissive que le moins surprenant et stoogien « Ever Lovin Man », ou les poppy « Indivisible » et « La Fin Du Monde » (une couleur de plus en plus présente à leur répertoire). Un bon album des Dirtbombs n’allant pas sans quelques reprises, le combo nous en balance une nouvelle fois à la tronche. Ainsi, Sparks (« Sherlock Holmes »), Alan Moore (« Leopardman At C&A ») et Dead Moon (« Fire In The Western World ») seront ravis de se voir maltraités ainsi

C’est donc sans véritable surprise, mais avec un enthousiasme toujours aussi débordant, que vous retrouverez tout au long de cet album ce qui vous a toujours fait apprécier The Dirtbombs, de la voix soul de Collins aux déferlantes bruitistes. Pas un hasard si le groupe le considère d’ailleurs comme une véritable carte de visite. Inutile donc de vous faire un dessin: si le manque de personnalité et d’âme des jeunes pousses vous emmerde au plus haut point, et que vous ressentez le besoin de revenir au vrai rock n’roll, laissez vous bercer sans crainte par ce pilier actuel de la Motor City..

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