22 Sep 09 The Asteroids Galaxy Tour – « Fruit »
Album
(Small Giants)
21/09/2009
Pop psyché de printemps
Le Danemark aurait-il le vent en poupe? C’est ce que porte à croire la récente éclosion de The Raveonettes comme d’une scène underground en plein essor. Il faudra désormais y ajouter l’arrivée dans le circuit de The Asteroids Galaxy Tour, nouvelle sensation pop érigée il y a un peu moins d’un an et découverte par le manager d’Amy Winehouse, à l’emploi du temps forcément allégé depuis peu. Formé autour du bassiste et compositeur Lars Iversen et de la chanteuse Mete Lindberg, aussi belle que talentueuse, le groupe aligne sur une dizaine de titres sa recette d’une pop ultra-efficace, assaisonnée de quelques soupçons funk et psychédéliques. Ceux qui se laissent deviner à la vue de la pochette de ce premier album, aussi immonde que trompeuse. Car le contenu aura vite séduit les experts musicaux anglais qui se seront découvert une sensibilité exacerbée envers la multitude de tubes que contient « Fruit ». Et n’allez pas croire que « tubes » signifie « mainstream », même si la musique de The Asteroids Galaxy Tour possède cette capacité de séduire le plus grand nombre. En effet, l’utilisation récurrente de vieux sons l’extirpe de la nébuleuse de groupes pop, trop lisses pour promettre autre chose que l’overdose. « Fruit » est plutôt un album qui laisse parler son groove, éclater son bouquet de mélodies aussi fraîches qu’accrocheuses, déclinées en une multitude de chansons légères et sympathiques. Preuve en est que même le géant Apple, d’ordinaire de bon goût, a craqué sur « Around The Bend », un morceau qui illustre impeccablement son nouveau spot télévisé. Mais la science du duo ne se limite pas à un seul titre: « Lady Jesus », « The Sun Ain’t Shining No More », « Push The Envelope », « Satellite », « The Golden Age », dans des genres différents et s’ils laissent deviner des influences piochées à droite et à gauche, sont autant de prétendants qui n’ont rien lui envier. « Fruit » est donc un titre parfaitement choisi pour un album à croquer à pleines dents, quitte à risquer d’avaler les pépins en aspirant la pulpe…
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