15 Nov 04 Telephone Jim Jesus – « A Point Too Far To Astronaut »
[Album]
15/11/2004
(Anticon/Chronowax)
Si Telephone Jim Jesus vous est encore inconnu, c’est que vous n’êtes pas tombé, il y a quelques années, sur un des volumes des compilations « Documenta » ou que vous ne vous êtes jamais penchés sur Restiform Bodies qu’il forme en compagnie de Passage et The Bomarr Monk, deux vieux potes d’école dont le premier vient de sortir récemment son premier album, lui aussi chez Anticon. Depuis les débuts du trio et pendant qu’il travaillait sur la production des prochains opus de Sole (« Selling Live Water » et « Man’s Best Friend »), Telephone Jim Jesus a accumulé les morceaux pour finalement parvenir à la réalisation de son premier opus solo, « A Point Too Far To Astronaut »
Totalement instrumental, cet opus nous plonge dans les collages de samples, les sonorités synthétiques, et les rythmiques de velours souvent récurrentes dans les productions Anticon. Pourtant, contrairement à certain de ses collègues de label, Telephone Jim Jesus parvient à imposer son univers musical grâce à un sens de la mélodie et de la mélancolie échappée de ses belles lignes de piano ou de guitares, allant parfois jusqu’à adopter le format pop (« Convertible Stingray »). Plus profond que ses compères, il joue sur les ambiances, nous fait passer sans difficulté de la tristesse à l’hallucination. A la manière d’un Odd Nosdam, il enchaîne les titres courts mais contrairement à lui, aboutit à un résultat final homogène mais varié et toujours très accrocheur comme le prouvent des titres tels que « N+1 Trial », « Guessing Tubes » ou « Blue In The Face » rappelant l’approche d’Alias même si Telephone Jim Jesus s’avère sûrement plus bricoleur
« A Point Too Far To Astronaut » est un collier de perles plutôt qu’un collier de nouilles, on aime se laisser embarquer par les ambiances de ces seize titres dont on atteint le bout sans le remarquer. Bien plus intéressant qu’un Passage ou qu’un Dosh. Un bon album estampillé Anticon.
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