Tamaryn – « Tender New Signs »

Tamaryn – « Tender New Signs »

tama180Album
(Mexican Summer)
12/10/2012
Dark wave

Rien de moins évident que de rendre grâce à « Tender New Signs » de Tamaryn. Comme à chaque production, on ne s’attend pas vraiment à la franche rigolade et, une fois de plus, ce sont bien les ombres qui donnent le la. Cela énoncé, on a tout dit et rien dit. Mais en bon critique, on n’en démord pas: s’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, on retrouve encore et toujours cette même aisance à s’appliquer. A la façon de Sophie Calle, Tamaryn s’infiltre dans nos chambres pour mieux nous analyser. Ca n’a l’air de rien dit comme ça, mais les faits sont là: « Tender New Signs » multiplie les expériences psycho-sensorielles pour faire mentir ceux qui pensent que tout va bien et qu’on vit dans le meilleur des mondes. Eh non, pas de trace de béatitude ici. Au contraire, les neuf pistes qui ornent ce deuxième album, qu’elles soient sépulcrales ou illuminées, conjuguent beauté, mystère et souffrance.

Si certains crieront haut et fort que les compositions de Tamaryn ne changeront pas (encore) la face du monde, nous, on préfère se questionner: est-ce de la nostalgie, du futurisme ou une curieuse combinaison des deux? Il paraît évident que cette petite teigne a grandi dans l’ombre en écoutant Siouxsie And The Banshees et les Cocteau Twins. Question d’attitude et de tempérament. Mais son procédé, dont l’utilisation des synthés acidulés tourne rapidement à l’obsession, ne pourrait se limiter à ses réverbérations vintage. Plus qu’en toile de fond, la référence à ces deux géants de la musique porte haut l’émotion. Ici, tout passe par l’imagination, sans jamais s’en contenter. Que les prochains qui écouteront « Tender New Signs » soient prêts: de « I’m Gone » à « Violet’s In A Pool », des claviers mythiques de « Heavenly Bodies » aux guitares mystiques de « The Garden », l’album entier est une splendide tentation. On brûle d’y succomber!

itunes2

En écoute intégrale


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