10 Mar 08 SZ – « Autumn Leaves Latin Comes »
[Album]
10/03/2008
(Drunk Dog/Differ Ant)
Si leur musique peut être aussi triste qu’un jour de pluie, les frères Litzer ne sont pas nés de la dernière averse. En effet, aujourd’hui au stade du deuxième album avec ce « Autumn Leaves Latin Comes », ils se seront déjà fait un nom par le passé, au sein du combo tourangeau Natsat que certains auront peut être apprécié lors de prestations en ouverture de The Ex, Trans Am, New Wet Kojak ou The Shipping News. Ou tout simplement à l’occasion de « Home Recording – Live Recording », double album déjà sorti chez Drunk Dog, qui laissait déjà entrevoir le talent de Franck, à la fois en solo, mais aussi lorsqu’il est accompagné de son frère Damien, batteur. SZ a donc repris les bases de cette expérience commune pour donner naissance à ce « Autumn Leaves Latin Comes », scellant définitivement l’inspiration des deux frangins quand il s’agit d’accoucher d’un post rock bourré de belles mélodies, et porté par un sens de l’arrangement assez développé pour lui permettre de multiples rebondissements. Ainsi, à la manière des pontes du genre, chaque morceau de SZ ne se dévoile jamais entièrement tant que sa dernière note n’a pas sonné (« Jer’Song »). Pour cela, le duo sample batterie, guitare, cuivres, cordes, ou voix en direct, les boucle, les fait se répéter, et les orchestre afin de jongler brillamment avec les intensités. Il en ressort une approche toute personnelle de cette musique qui atteint des sommets sur des titres aussi complets et aboutis que le schizophrène et impulsif « Glassmaker », le long et tendu « El Tercer O », ou le délicieux « Santolan » qui, tous, se placent à des années lumière d’un post rock élitiste, imbuvable de prétention. Car la volonté des Litzer n’est certainement pas d’être les nouveaux mathématiciens couchant leurs équations capilo-tractées sur du papier à musique. Ainsi, « Autumn Leaves Latin Comes » est assez humble et spontané pour parler autant au public folk (« Brune, White Legs », « Toallita »), que rock (« Jojo Compte »), et même cinéphile pour les ambiances qu’il adopte parfois et qui titillent l’imaginaire. Ces Français ont des idées, il serait donc dommage de s’en priver
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