12 Jan 09 South Central – « The Owl Of Minerva »
[Album]
12/01/2009
(Egregore/Pias)
Si vous pensiez en avoir fini avec l’electro à guitares, avec ces groupes tels Does It Offend You Yeah? dont on entendra bientôt plus jamais parler, c’était sans doute sans compter sur South Central: entité anglaise révélée par un controversé bootleg des Klaxons, qui ne cesse de faire parler d’elle via le mystère qui l’entoure (tous ses membres apparaissent vêtus de capuches noires), mais aussi via son impact musical qui la fait rallier directement ce que beaucoup appellent désormais le courant « maximal »
C’est donc sous la pression populaire, tombée sous le charme de ce format chanson piétiné par un beat electro sans concession, attisée par des musiques de pub comme par l’affection que lui porte Justice ou Erol Alkan, que South Central compile ses cinq premiers singles sur « The Owl Of Minerva », censé être suivi de près cette année par un véritable premier album. Mais si l’efficacité de son répertoire peut à elle seule expliquer l’engouement que le duo de producteurs suscite, elle ne l’inscrit pas pour autant dans la durée: un couperet déjà tombé sur bon nombres de représentants d’un electro rock grossier et généreux
Et cela, bien que, à la différence de ses plus proches concurrents, South Central profite qu’on lui ouvre les micros pour aborder des sujets tabous, les viols d’enfants par exemple (« Dolls »). Mais, aplati par cette succession de vagues synthétiques formant parfois un beau capharnaüm (« Aeon », « Machine »), le propos n’a que trop peu de place pour qu’il soit l’élément à finalement retenir. C’est donc en faisant fi de ses longueurs (« Revolution »), et sans pouvoir risquer de lui attribuer une longue espérance de vie qu’on prendra ce que South Central a à offrir de mieux: un « Golden Dawn » qui tabasse en tous points, ou le final « Crystalling » profitant que les deux britons aient fait un brin de ménage dans leurs idées
Reste que, à la seule étape de cette compilation qui introduit South Central dans le monde de l’électro, on y voit qu’une occasion de semer la zizanie au cours d’une soirée bien alcoolisée, plus certainement d’assister à de mémorables lives, ou assurément de se mettre en bouche avant un nouvel album de Prodigy qu’on espère plus passionnant. Parce que l’Angleterre a tellement mieux à offrir..
Ecoutez un extrait ici.
Achetez sur :
No Comments