South Central – “Society Of The Spectacle”

South Central – “Society Of The Spectacle”

south180Album
(Essential)
11/04/2011
Dance rock

Soyons honnêtes, South Central l’a jouée fine. En jouant d’efficaces bootlegs des classiques de Nirvana ou de Rage Against The Machine, les yeux se sont vite rivés sur ce duo de Brighton qui mélange habilement dance et rock dans un mashup houleux. Rob et Keith ne fabriquent toujours pas des vêtements pour fillettes sur ce second album, un recueil de titres qui doivent en grande partie leur efficacité à leur expérience scénique, aussi prolifique soit elle ces deux dernières années. Toujours dissimulés sous leurs capuches, les deux camarades ont envoyé du pâté dans des salles bondées, en première partie des monstres sacrés The Prodigy entre autres têtes d’affiche. Ils auraient pu être victimes de leur succès et sortir un disque pour les radios, mais ont plutôt appris à faire bouger intelligemment la jeunesse en utilisant à volonté des éléments à la fois punk et electrotek dans des prestations, vous l’imaginez, assez rentre-dedans.

L’entrée en matière est ainsi représentative d’une énergie constante déployée tout au long de l’album. Gras comme un donut encore chaud, “Nu Control” pioche chez SebastiAn ou les Chemical Brothers pour façonner une dynamique dans la répétition, les montées acides, et les voix autoritaires méchamment vocoderisées. Parfois borderline, South Central ne reste jamais longtemps sur la corniche mainstream, à l’image des réminiscences europop de “The Day I Die” heureusement balayeés par une tornade électro, ou “Bionic” qui ne nous empêchera pas de décoller les pieds du sol pour autant. Avec un son bien à eux, ils rappellent pourtant quelques connaissances, parmi lesquelles notre ambassadeur électro Yuksek sur “Demons”, le maître de la drum’n bass gonflée à l’hélium Sub Focus sur “SOS” ou le dubstep à la Magnetic Man de “Anima”. Au delà de l’ambient salace de “Paris In The Twentieth Century” et du gothique “Society Of The Spectacle” entre Manson et Black Strobe, le duo se paye des featurings de qualité. Ils font notamment appel à Gary Numan pour une expérience new wave chaotique (“Crawl”) et aux new-yorkais énervés de A Place to Bury Strangers (“Moth”), histoire de déployer au maximum leur euphorie jusqu’aux derniers rangs ou places assises des salles de concert…

Disponible sur
itunes6


1 Commentaire
  • John
    Posté à 17:27h, 15 juin Répondre

    Que de références !

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