Skrillex – « Bangarang »

Skrillex – « Bangarang »

skri180Ep
(Big Beat)
23/01/2012
Dubstep de brute

Le boucher-charcutier du dubstep a encore frappé. Après l’immense succès de « Scary Monsters and Nice Sprites EP » qui a fait l’effet d’un défibrillateur sur tout être humain ayant pu l’écouter, chaque nouveau remix ou nouvelle production de Skrillex suscite un buzz énorme dans l’air ambiant. Le bien fourni « Bangarang EP » ne fait pas exception. Celui qui fut bercé trop près d’enceintes crachant généreusement le « The Fat Of The Land » des Prodigy et le « Come to Daddy » d’Aphex Twin, rejoint maintenant presque malgré lui la notoriété de ses idoles. Devenu ultra-populaire depuis son premier EP, Sonny Moore – de son vrai nom – remplit les salles du monde entier armé de son laptop.

Si le bougre ne se renouvelle pas beaucoup, « Bangarang » reste le reflet d’un son hybride exagérément singulier, entre trance potache et dubstep pachydermique. Et ça marche, comme en attestent ces sept rouleaux-compresseurs. Parmi eux, le hit introductif « Right In » est une autoroute dubstep semée d’embûches, ponctuée de gimmicks fédérateurs. Pour sa part, le morceau-titre sonne comme du déjà entendu de la part de Skrillex, tout comme « The Devil’s Den », hésitant entre eurotechno branchée sur 10kV, dub taquin, et glitch grinçant. Samples vocaux hachés menus, lignes de basse instables et mélodies complètement flippantes forgent ainsi le caractère d’un producteur incontestablement efficace, qui rend fou son entourage avec les japonaiseries massives de « Kyoto », et qui s’essaye aussi à la booty-tek sans vraiment convaincre (« Right on Time »).

Grosse anecdote de l’EP: Skrillex se paye les Doors – ou plutôt ce qu’il en reste – sur une rencontre improbable en la matière de « Breakn’ a Sweat ». Ainsi, Ray Manzarek, Robby Krieger et John Densmore (derniers membres du groupe mythique) lâchent quelques notes, perdues dans ce tube au milieu des déflagrations électroniques du producteur. Une collaboration orchestrée par le projet Re:Generation pour lequel DJ Premier, Mark Ronson, The Crystal Method et Pretty Lights revisitent cinq styles de musique traditionnelle. Et pour terminer sur un cadeau, sachez que l’intégralité de ce projet est disponible gratuitement au téléchargement ici.

Disponible sur
itunes17


2 Commentaires
  • sCaLP_
    Posté à 15:12h, 28 février Répondre

    Skrillex, ou le David Guetta du Dubstep.
    L’homme qui en vulgarisant le mouvement va définitivement le tuer.
    Ça sent déjà la même odeur qu’à la fin de la D’n’b.

    • Swell
      Posté à 15:41h, 11 mars Répondre

      « Skrillex, ou le David Guetta du Dubstep.
      Tu m’enléve les mots de la bouche sCaLP.

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