17 Juin 10 Signal Electrique – « Rave And Roll Ritual »
Album
(Expressillon)
03/05/2010
Rock n’rave
Quatre ans qu’on attendait une nouvelle piqûre de Signal Electrique dans la veine. « Rave And Roll Ritual » reprend le flambeau des mains de « Treat Me Bad », un album fourré aux guitares et aux machines qui, c’est vrai, n’offrait que très peu de répit. Tout ça peut paraître radical et sans finesse, mais Frankensound et Erik Elektrik ne sont pas pour autant du genre à couper du beurre avec une tronçonneuse. Bon, d’accord, avec une hache. Autant influencé par le rock primal que par du rock électronique plus délicat, le duo travaille ses rythmes et mélodies sans balancer de riffs inutiles juste pour faire gueuler les voisins. Leurs performances scéniques fracassantes les amènent directement aux commandes de la série Chip Jockey au milieu des confirmés Crystal Distortion, 69 dB, Radio Bomb ou Interlope. Quelques albums plus loin, leur musique aura rarement été aussi excitante que sur « Treat Me Bad », majoritairement enregistré en compagnie du crooner Dick Dave (aka Dick Voodoo).
Un poil en dessous du disque cité plus haut, Signal Electrique revient aujourd’hui avec un disque au titre explicite, « Rave And Roll Ritual », en démarrant avec « 808 Cowboy », étrange road trip sonore et nocturne aux ambiances proches de celles dégagées par le zombie Kavinsky. Cette ambiance un peu lugubre déborde sur « Le Tambour Du Bayou », au côté percussif parfois pénible mais hypnotique comme il faut. Après un début d’album en demi-teinte, les choses sérieuses commencent avec les arrangements électroniques aléatoires de « Dirty Thierry », à la ligne de basse aussi massive qu’une enclume qui tombe du troisème étage. L’expression Rave ‘n Roll prend tout son sens sur « Elvis », rien à voir avec le King, si ce n’est le côté gras de ce track persuasif, même pour les plus timides. Signal Electrique enchaîne les instrumentaux courts, pas le temps de s’ennuyer, en passant par la violence midtempo et les envolées electro de « Metal Hospital 502 » ou « Transistor Beat », doté d’un titre qui prévient le côté rave et old school avant l’écoute. Frank et Erik tentent des mélanges anachroniques entre vagues nu-disco et esprit punk comme sur « Voodoo Like Disco », ou « Cabaret Flaubert », complètement caricatural. Derrière le micro, Real Fake MC installe son charisme sur trois morceaux: « Alien Rock » qui le met pleinement à son avantage, le criard « Mind Ride », extrêmement aphrodisiaque pour les jambes, ou l’excellent « My Supa Fridge » pour terminer les yeux de l’autre côté des trous…
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