22 Mar 05 Sexypop – « Strange Days »
[Album]
22/03/2005
(At(h)ome/Wagram)
Après un second album bien accueilli, les angevins de Sexypop ont du faire face à la disparition de leur distributeur. Armés d’une persévérance et d’une confiance à toute épreuve, ils sont repartis à la charge en vue d’un nouvel album, enregistré en Suisse chez David Weber, qui leur aura permis d’atterrir chez At(h)ome (Seven Hate, Sleeppers, Aqme…) et sa distribution nationale. Avec « Strange Days », Sexypop est bien décidé à remettre les pendules à l’heure et risque fort de s’imposer parmi les plus convaincants groupes de l’hexagone
Car « Strange Days » n’est pas un disque de rock mélodique et opportuniste de plus s’ajoutant à la déjà longue liste existante. Si certains blasés placent le genre dans la catégorie « teenage », nous retiendrons plutôt cette fraîcheur, cette efficacité insolente et surtout cette envie qui caractérise le groupe. Ce nouvel album, superbement produit au passage, sent les tripes, déborde de tubes sans pour autant courber l’échine devant les programmateurs radio. Ici, ça sent le chaud, les lampes fument, la guitare est malmenée, la basse claque, et les peaux crient aux contusions. Les fantômes de Second Rate (« Could I Change »), tout comme leurs potes de Dead Pop Club ou Flying Donuts, ne sont pas loin, on baigne dans le rock qui en met plein la gueule sans se prendre au sérieux. Plutôt agréable à une époque où la superficialité semble être reine. A l’écoute de « Strange Days », on préfère oublier toutes ces conneries et se laisser juste emporter par les refrains tubesques de « A Second Chance », « Time To Spend And Share », ou « The World Is In My Hand »; les plus calmes mais tout aussi intenses « So Down », « Blackout/Light », et « Rock n’Roll Is Written On My Bones »; quand ce n’est pas sur « Don’t Want To Know If You Are Lonely », reprise efficace d’Husker Du
Après quatre ans d’existence et quelques galères dont ils se seraient bien passés, les Sexypop prennent leur sourire en coin, balancent sans retenue un rock n’roll simple, efficace, accrocheur, autant punk que noise, et loin du dernier truc à la mode. Mais, après tout, quand on regarde un peu en arrière, le rock sans adjectif comme il est exécuté ici reste tout bonnement indémodable. N’est ce pas le meilleur signe d’un album réussi
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