26 Oct 12 RZA – « The Man With Iron Fists »
Album
(Soul Temple Entertainment)
29/10/2012
BOF bof
Après avoir plusieurs fois copulé avec le cinéma en décrochant quelques rôles ou en composant la bande original de plusieurs films, RZA passe un cap significatif dans sa relation avec le Septième Art en réalisant son tout premier long métrage. Produit par Quentin Tarantino, « The Man With Iron Fists » est une nouvelle illustration de sa passion pour les arts martiaux qui, par le passé, a souvent nourri son travail de production, pour son propre compte comme pour celui du Wu Tang Clan.
Aussi, pour parfaire l’expérience, c’est logiquement que Robert Fitzgerald Diggs – dans le civil – s’est appliqué à lui offrir une bande originale à la hauteur de l’évènement. Pour cela, il a donc réuni un autre casting de qualité ou, au delà des incontournables membres du Wu Tang Clan, se croisent entre autres les Black Keys, Pharoahe Monch, Tre Williams, Talib Kweli, Kool G Rap, Freddie Gibbs, ou Danny Brown. Pourtant, bien que l’affiche fasse indéniablement rêver, cet album offre à boire et à manger: un constat malheureusement trop récurrent car inévitable dès qu’une multitude d’artistes viennent butiner les productions d’un seul et même homme.
Ainsi, au delà d’une poignée de titres modestes mais méritant toutefois leur place (« The Archer » de Killa Sin), la formule fonctionne surtout avec les Black Keys puisqu’elle rappelle forcément Blakroc (« The Baddest Man Alive »), quand RZA joue la surprise (l’oriental « Green Is The Mountain » de Frances Yip), que le Wu Tang Clan se montre plutôt inspiré (« Rivers of Blood » avec Kool G Rap, « Six Directions of Boxing »), ou lorsque certaines collaborations font de belles étincelles (le « Black Out » de Ghostface Killah, MOP et Pharoahe Monch, « Bust Shots » avec Inspectah Deck, Sheek Louch et Ghostface Killah).
Tout juste de quoi occulter un Kanye West sans éclat (« White Dress »), et quelques écarts nu-soul (le refrain de « Get Your Way » featuring Talib Kweli et RES, « Chains » de Corinne Bailey Rae) finissant de conférer à cette compilation un aspect pompeux que l’on ne venait pas chercher ici. Même si, au même titre que l’intégralité de cette bande originale en dents de scie, ils étaient des plus prévisibles.
En écoute intégrale
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