03 Juil 12 Rozi Plain – « Joined Sometimes Unjoined »
Album
(Talitres)
09/07/2012
Pop folk délicat
Planter, récolter, vivre dans un ranch. Bavarder avec ses amis, faire la sieste, fonder une famille dans un joli et paisible village, loin de toute pollution et urbanisation. Comme souvent dans nos rêves, le conte de fée n’est jamais très loin. Et depuis des siècles, ces rêves ont peu évolué. Pourtant, ceux qui pensent qu’une telle vie est improbable, qu’il est impossible qu’une rose pousse dans le béton se trompent. Déjà sur son premier album « Inside Over Here », Rozalin Leyden – aka Rozi Plain – ramenait à nous toute la jeunesse de la sensation. Ici, indolente et vagabonde, son œuvre relève de l’objet de curiosité, fait l’éloge du naturel et embaume l’air d’un parfum baba et cool.
Alors que, sur « Inside Over Here » (disque de chevet de Devendra Banhart), Rozi Plain usait de la lenteur avec une belle intensité, « Joined Sometimes Unjoined », lui, est entièrement tourné vers l’intérieur, en territoires intimes. Hâtivement catalogué de folk luxuriant, l’auteur de « Humans » en profite, habile, pour brouiller les pistes et étaler tout son savoir-faire. Avec les copains qui plus est: François & The Atlas Mountain, This Is The Kit, Sleeping States…
Mais Rozi Plain, c’est également le triomphe du beau. La beauté de la voir grandir au fil de l’album et de s’y identifier, la beauté d’une production à la fois délicate et excentrique, la beauté de voir une personne sans barrières et sans contraintes. Car oui, Rozi Plain a la vie devant elle et l’envie de la croquer. Sentence: la jeune musicienne de Bristol s’est égarée dans la perfection.
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