18 Nov 09 Royal Bangs – « Let It Bleep »
Album
(Coopérative Music)
23/11/2009
Rock indé
C’est Patrick Carney, batteur de The Black Keys, qui le premier a senti que Royal Bangs avait quelque chose à faire sur la scène musicale en sortant leur album « We Breed Champions » sur son propre label, Audio Eagle Records. Puis les choses n’ont cessé d’aller bon train pour le groupe de Knoxville (Tennessee): une sortie européenne chez City Slang, un accueil plutôt sympathique de la part de la presse anglo-saxonne, quelques dates et festivals, et le quintet enchaine cette année avec « Let It Bleep », un deuxième album qui s’inscrit dans la continuité, inégal mais laissant une nouvelle fois entrevoir son énorme potentiel. Car Royal Bangs fait dans la pop crassouille, un peu dans le math rock ainsi que dans la scène de Washington aussi, et maitrise impeccablement cette science des mélodies qui l’amène à pondre de véritables tubes n’ayant aucune raison de ne pas espérer devenir générationnels. C’est le cas de l’irréprochable « My Car Is Haunted » porté par une rythmique post punk, de « Shit XMas » et son refrain double-face, ou encore de « 1993 ». Mais le groupe a aussi un autre penchant, plus fâcheux d’autant plus qu’il est cette fois plus évident: une obsession à soigner les synthétiseurs qui en quelques occasions s’abattent en déluge sur une poignée de titres aussi superficiels qu’indigestes (« Brainbow », « Gorilla King »). Regrettable, surtout que Royal Bangs prouve ici ou là au sein de ce « Let It Bleep » qu’il peut se montrer plus mesuré, et ainsi opter pour un juste milieu tout aussi séducteur (« Poison Control », « Tiny Prince Of Keytar », « Waking Up Weird »). L’ascension continue, les claviers sont arrivés à la même vitesse que les mélodies se sont affutées, et Royal Bangs touche désormais quasiment du doigt une perfection qu’on entend déjà s’illustrer sur un prochain opus.
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