Ropoporose – ‘Kernel, Foreign Moons’

Ropoporose – ‘Kernel, Foreign Moons’

Album / Yotanka / 17.02.2017
Indie pop noise

Il y a deux ans chez Mowno, lorsque Ropoporose débarquait dans le paysage français, nous n’avions aucun doute sur le réel talent de ce groupe, et encore moins sur sa capacité à enrichir et faire progresser sa musique. ‘Elephant Love‘ était un premier album insouciant, fragile, mais surtout terriblement rempli de promesses. Force est de constater que le duo a tenu parole puisque leur nouvel opus intitulé ‘Kernel, Foreign Moons’ dissipe dès la première écoute, et sans équivoque, les inquiétudes. Il récompense les attentes de chacun, et transforme de belle manière l’essai en totale réussite.

Romain et Pauline ont fait du chemin, et cela s’entend dès le titre d’ouverture ‘Horses’. Une entame entêtante, voire carrément envoûtante, dotée d’une production précise et d’un songwriting plus mature que jamais. Ce n’est pas de l’agressivité que l’on sent sur les riffs de guitare qu’assène Pauline, mais tout simplement l’affirmation d’une nouvelle stature et des nouvelles ambitions désormais clairement affichées par le groupe originaire de Vendôme. Le son et le style Ropoporose oscillent comme toujours entre différents penchants musicaux, mais en faisant cette fois-ci la part belle aux envolées pop (les somptueux ‘Moon’ et ‘None’) et autres rêveries sonores (‘Barking In The Park’, ‘Electric’). Le duo explore avec humilité et sincérité les terrains bien connus de Yo La Tengo (‘Skeletons’), voire même ceux de leurs homologues belges BRNS (‘Holy Birds’, ‘Faceless Man’). Bien évidemment les adeptes de la facette la plus noisy du groupe ne seront pas en reste. Les riffs lacérés et dissonants de ‘Guizmo’ rappelleront surement à certains la musicalité des canadiens de Ought, alors que les fulgurances soniques et bruitistes de ‘Spouknit’ ravivent quant à elles la flamme des indémodables Sonic Youth.

Mais au delà des chansons, c’est la voix de Pauline qui marque les esprits, rappelant toujours pas à pas celle de Kazu Makino de Blonde Redhead, mais surtout et désormais celle de PJ Harvey période ‘White Chalk’, notamment sur toute la première moitié de ‘Faceless Man’. Une nouvelle influence qui, pourquoi pas, pourrait prendre encore plus le pas à l’avenir.

Avec ‘Kernel, Foreign Moons’, le groupe peut désormais se considérer comme l’un des acteurs principaux de la scène noisy pop française. Les deux membres de Ropoporose confirment ici de manière sobre et efficace l’étendue de leur talent, ainsi que tout le bien que nous pensions d’eux. Et vous savez quoi ? On est même prêt à dire qu’ils n’ont certainement pas encore passé véritablement la seconde. Affaire à suivre donc.

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aecouterenpriorite

‘Horses’, ‘Moon’, ‘None’


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