Robot Orchestra – « …Now We Can Walk »

Robot Orchestra – « …Now We Can Walk »

robot180Album
(Smalltones)
21/01/2012
Post hardcore

Les deux années qui nous séparent de « Disorder Of Colors« , premier album de Robot Orchestra, ont paru bien trop longues pour digérer ses sept titres si prometteurs que le duo est allé défendre généreusement par monts et par vaux. En effet, dans une quinzaine de pays, et à la force du poignet, il s’est chaque soir appliqué à prouver que son registre à la fois bruitiste et mélodique, interprété avec une urgence plus jouissive que dangereuse, n’avait pas lieu d’être si ce n’était pour être balancé généreusement à la gueule de curieux au flair plutôt affuté. Peu sans doute sont d’ailleurs sortis indemnes de l’expérience.

A l’heure de s’atteler à un deuxième album dont la difficile tâche était d’enfoncer le clou, Robot Orchestra n’a donc certainement pensé à rien d’autre que la scène, à la déclinaison live de son travail. C’est une certitude à l’entendre ainsi déployer ses ailes et offrir plus d’ampleur encore à son répertoire. Ainsi, le duo part bille en tête et pied au plancher dès les premières notes d’un titre éponyme rock n’roll ou changements de rythme et mélodies priment encore sur l’intensité à tout va. Que les plus masochistes se rassurent cependant, Robot Orchestra change ensuite son fusil d’épaule en laissant progressivement monter la pression, notamment via un chant qui ne se ménage pas (« Thirsty Anthem », « Convalescence »).

Tant mieux car étonnement, c’est dans l’extrême, quand il bombe le torse (« Cutting The Tongues »), qu’il fait le joli coeur (« Celeste »), ou qu’il donne dans le tout instrumental (« Piton De La Fournaise ») que le groupe trouve toute sa plénitude. Au contraire, quand ils papillonnent entre les deux et qu’ils flirtent trop ouvertement avec la norme, ses morceaux fleurent trop souvent la concession pour être totalement convaincants. D’ailleurs, le terme n’a incontestablement pas sa place chez ces Rochelais qui, désormais bien armés de deux albums autoritaires, ont plus que jamais de quoi faire trembler quelques planchers avant de forcément finir par les brûler.

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itunes22


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