Robert Le Magnifique – “A Midsummer Night’s Dream”

Robert Le Magnifique – “A Midsummer Night’s Dream”

mid180Album
(Idwet)
14/03/2012
Electro hip pop

Ce n’est pas la première fois que Thomas Poli (Dominique A, Montgomery, Miossec) et Laetitia Sheriff mettent leur nez dans la musique de Robert Le Magnifique, auteur de plusieurs albums remarqués, dont le dernier “Oh Yeah Baby” ou on les y croisait. Connaissant le background plutôt rock des deux intéressés, on comprend sans mal pourquoi le producteur rennais n’a pas tardé à faire appel à eux quand il s’est embarqué dans le projet “Where Is My Mind?”, pour lequel il s’était engagé à reprendre deux titres des Pixies. C’était en 2009, et l’osmose fut telle que les trois ont logiquement décidé de prolonger l’expérience pour le compte d’un nouveau projet de la Compagnie L’Unijambiste, décidément portée sur Shakespeare (“Hamlet“, “Richard III”). De là nait “A Midsummer Night’s Dream”, album inspiré par “Le Songe d’Une Nuit d’Eté”, mais pour lequel une grande liberté a cette fois été accordé aux musiciens. Mais, si les inspirations pop, electro et hip hop de Robert Le Magnifique se marient subtilement aux envies rock indé naturelles de Laetitia Sheriff et post rock de Thomas Poli, l’ambiance générale reste en grande partie fidèle à celle de la pièce, quand elle ne lui sert pas des titres ambiants qui lui semblent entièrement dévoués (“Play The Game”, “Why Is Your Cheek So Pale?”). L’album ne manque ainsi pas de cultiver la notion de paradoxe et de conflit qui règne au sein de l’original, et la répercute sur des compositions relativement sombres, aux humeurs changeantes, souvent au sein d’un même titre. Du coup, il n’est pas rare qu’au détour d’un morceau on aperçoive la lumière sans qu’elle nous illumine, qu’on ressente une certaine gravité sans en être affecté. Les mélomanes à la culture théâtrale apprécieront. Mais que les autres se rassurent: “A Midsummer Night’s Dream”, par sa richesse et sa diversité, a aussi une vie en dehors de son contexte, et peut s’écouter seul, pour ce qu’il est.

En écoute intégrale

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