10 Avr 13 Rival Schools – « Found »
Album
(United By Fate)
09/04/2013
Post hardcore fâné
Alors qu’il s’attèle à rallumer la mèche de Quicksand à grands renforts de concerts de reformation, Walter Schreffels laisse continuellement se raviver la flamme Rival Schools, ce all star band post hardcore apparu en 2001 avec « United By Fate« , album aussi excellent qu’il est sorti chez nous dans l’indifférence médiatique la plus totale. Fort heureusement pour ces anciens Gorilla Biscuits, Youth Of Today, CIV et Iceburn, certaines oreilles averties n’ont – à l’époque – pas manqué le coche, ne l’ont plus lâché depuis, récompensée qu’elles furent il y a deux ans avec « Pedals« , un inespéré troisième opus qui – bien qu’un ton en dessous du premier – ouvrait en grand les robinets de la nostalgie.
Et ce deuxième album alors? Une arlésienne que les plus férus des fans de Rival Schools ont pu « chiper » gratuitement sur le net à l’époque des Kazaa et Soulseek, découragés qu’ils étaient de ne jamais le voir sortir. C’est donc avec la sortie de « Found » que les raisons de ce triste destin s’éclaircissent soudainement. Parce que, si le groupe a littéralement éclaté en divers projets distincts après la sortie de « United By Fate », c’est peut être tout simplement parce que son successeur – longtemps considéré comme une simple compilation de faces B et d’inédits – était bien loin de pouvoir rivaliser avec lui. Ca ne fait pas de doute aujourd’hui alors que ces onze morceaux – remasterisés pour l’occasion – voient enfin la lumière du jour.
On a beau chercher entre ces deux éclatantes parenthèses, rien ici est capable de venir détrôner les « Used For Glue », « Undercovers On », « Wring It On » et « Shot After Shot », à ce jour parmi les compositions les plus mémorables du groupe. En déficit de mélodies étincelantes (« Dreamlife Avenger », « On The Fray »), pouvant tout juste s’appuyer sur quelques refrains parvenant à sortir la tête de l’eau tant bien que mal (« Reaching Out »), Rival Schools apparait ici bien terne, comme si l’inspiration l’avait soudainement lâchement abandonné (« The Soft Skin »). Ce n’est que plus évident alors que les passables « Indisposable Heroes » ou « Paranoid Detectives » font figure de meilleurs moments. Comme quoi, il ne faut parfois pas trop forcer le destin…
En écoute intégrale
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