Ride – ‘Weather Diaries’

Ride – ‘Weather Diaries’

Album / Wichita / 16.06.2017
Micro wave pop

Ces dernières années, sur la liste des reformations dream pop/shoegaze des années 90, Ride manquait à l’appel. C’est chose faite : le quartet d’Oxford rejoint aujourd’hui la tendance, et tente de surfer sur la vague de nostalgie nineties qui n’est autre que la lame de fond de ‘Nowhere’.

‘Weather Diaries’ ne décevra que ceux qui attendaient encore quelque chose de cet ultime épisode de reformations médiocres, au manque d’inspiration pathétique qui, d’ailleurs, respire bien d’avantage l’intérêt financier que la véritable nostalgie (big up pour Erol Alkan). Car, au delà de cracher sur cet album, la question qu’il faut bien se poser est : pourquoi ? Pourquoi ce besoin de revenir systématiquement sur le devant de la scène au risque d’échouer et de bafouer le passé, de ne jamais s’adapter à une nouvelle génération dotée de son propre ensemble de codes (musicaux et autres) qui de toute évidence échappent souvent aux anciens ? Et surtout pourquoi tomber dans le panneau lamentable de la médiocrité ?

Ride a bien le droit de ne plus avoir d’inspiration. On aurait donc compris qu’il ne revienne jamais, des années après avoir laissé deux immenses chefs-d’oeuvre qui resteront désormais plus intemporels que lui, blâmable ici pour sa médiocrité récoltée à trop vouloir sonner mainstream et commercial. Un choix d’autant plus inexplicable qu’un groupe de quasi-quinquagénaires grisonnant ne risque pas d’affoler les charts et les groupies. Sûrement encore capable de grandes choses s’il préférait des prétentions musicales plutôt que commerciales, Ride pouvait aussi tout simplement assumer son passé mal éteint, autant que sa calvitie poignante.

Exit la dream-pop donc et bienvenu dans la pop, bête et lubrique. On en oublie le rêve. Il faut la thune. On reste planté là devant ce grand micro-onde de l’histoire du rock, aux relents du dernier The Jesus & Mary Chain, un peu hébété devant tant de fautes de goût, un peu déçu malgré tout. Seul ‘Home is a Feeling’ parvient à sauver un unique meuble, laissant définitivement Slowdive s’en tirer avec les honneurs sur la liste des reformations. Peut être que ces-derniers sont tout simplement toujours poussés par le désir sincère de rejouer ensemble… Chez Ride, il est temps de tourner la page.

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‘Home is a Feeling’


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