17 Juin 08 Reggie And The Full Effect – « Last Stop: Crappy Town »
[Album]
17/06/2008
(Vagrant/Import)
Alors qu’on croyait le projet mort et enterré depuis le consternant « Songs Not To Get Married To » sorti en 2005, Reggie & The Full Effect, one man band de James Dewees (clavier des Get Up Kids et de Coalesce), fait son retour avec « Last Stop: Crappy Town » dont on ne sait pas si le titre en annonce la fin. D’autant plus qu’il a été enregistré il y a maintenant deux ans, et qu’il ne sort qu’aujourd’hui pour d’obscures raisons. Reste que si l’approche est toujours la même, toujours aussi atypique avec son mélange de punk, de pop, de hardcore et de métal, cet intérimaire de luxe de la scène rock US (on l’a vu et entendu derrière les claviers de New Found Glory, My Chemical Romance…) semble avoir mis son humour débordant en berne, et apparaît plus réservé qu’à l’habitude. Finies les blagues qui tâchent, les sucreries pop écoeurantes, les délires adolescents, ce nouvel album va sans retenue vers ses penchants les plus lourds, sombres et introspectifs, seulement entrevus sur le précédent disque, et plus largement au sein de Coalesce, chose finalement peu surprenante puisque Cory White (guitariste du combo) et Paul Gray (bassiste de…Slipknot) sont de la partie. Le thème principal de « Last Stop: Crappy Town », entièrement dédié au métro de Brooklyn, contribue lui aussi à assombrir le tableau, et éclaircit le choix de ses curieux titres répondant majoritairement à une lettre ou à des noms de rues. Mais, hormis les imbuvables « F » et « L », Reggie & The Full Effect s’en tire plutôt bien, notamment lorsqu’il jongle avec les contrastes, comme sur « G » et « J » qui alternent couplets légers et refrains gutturaux chers au public hardcore/métal. Cependant, malgré cette chape de plomb recouvrant soudainement le registre de celui qu’on a connu blagueur, pour ne pas dire lourd, quelques éclairs mélodiques (« R », « E », « V »), voire quelques bribes electro (« Smith & 9th »), viennent contrebalancer le tout, et devraient parvenir à rallier son public d’antan à sa nouvelle cause. A moins que, lors de ces trois dernières années, il ait préféré s’aventurer sur de nouvelles terres. On ne lui en voudra pas, beaucoup ne poussant que rarement jusqu’au terminus
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