Rafale – « Obsessions »

Rafale – « Obsessions »

raf180Album
(Rise)
18/04/2011
Electro

L’étiquette « produit par Arnaud Rebotini » fait toujours une bonne pub pour un groupe en pleine ascension. Depuis plusieurs années, et du haut de ses deux mètres, notre collectionneur de synthés vintage fait la courte échelle à des talents électro qui ont tout pour percer. Après Somethingalamode, c’est aujourd’hui Rafale qui franchit le mur et se fait taillader ses chansons au cutter avec un premier album chez Rise Recordings. A cette occasion, Julien Henry et Marc Aumont – noyau du groupe – accueillent un troisième membre en la personne de Franck Richard à la batterie, comme pour muter un peu plus encore vers le rock.

Pas de doute, Arnaud Rebotini est l’homme idéal pour mettre en relief les idées de Rafale. Rappelons juste pour ceux qui viennent d’arriver qu’il s’est imposé comme un maître de la fusion entre électro, rock’n roll et goth à travers l’incontournable combo Black Strobe. Et il est vrai qu’il a du mal à retenir la lumière rémanente qui brille au bout de ses doigts, à l’image du single « Eraser » sorti en décembre dernier, véritable bulldozer techno qui risque même de faire slammer les gars de la sécurité en concert. A vrai dire, on ne sait plus quoi attendre de ce genre musical. Rafale montre pourtant qu’il reste encore quelques mètres à parcourir avant le point de non-retour, grâce à des basslines qui tâchent et un chant stimulant incorporés à une production léchée qui met la tendresse sur la touche.

On se demande même ce qui va nous tomber dessus à l’écoute de l’intro massive de « Everglades », avant de reconnaître la patte de Rebotini s’énervant sur ses claviers au milieu d’un bordel synthétique. On pense souvent à Yuksek, comme sur « Life In Mono » qui fait grincer les dents ou sur « L’Animale » et sa sauvagerie féminine qui ne fait que monter dans les tours. Mais le trio ne se contente pas de ne faire que du rentre-dedans: cold-wave mélancolique sur « Bad Obsessions », nu-disco accéléré sur « Endless Disco », sans compter sur « Never Ever » qui évolue dans un décor acid à une température proche de zéro, à la recherche d’un vieux vinyl de New Order. Rafale s’offre un final en forme de compte à rebours pour atteindre des hauteurs saturées avec un ultime morceau instrumental (« Cold Nights ») qui cloture un disque d’une qualité presqu’inattendue…

En écoute

Disponible sur
itunes37


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