Qui – “Love’s Miracle”

Qui – “Love’s Miracle”

Love's Miracle[Album]
10/09/2007
(Ipecac/Differ Ant)

Qui est ce Qui qui se dit “Qwee”? Je vous l’accorde, cette entame qui nous tendait les bras était des plus faciles, mais avouez quand même que cette nouvelle signature Ipecac a de quoi intriguer derrière ce nom interrogateur. Qui a vu le jour en 2000 suite à la rencontre de Paul Christensen (batteur/chanteur) et de Matt Cronk (guitariste/chanteur) à Los Angeles, a depuis sorti un premier album (“Baby Kisses”) et une poignée de singles qui lui auront ouvert la voie pour quelques tournées américaines. Mais, c’est en 2006 que le groupe connaît un tournant crucial, quand David Yow, que beaucoup ont sûrement apprécié au sein de Scratch Acid et surtout de Jesus Lizard (une des grosses influences du duo originel), rejoint le line up au chant. Un single suivra, quelques dates également, mais surtout la rencontre avec les têtes influentes d’Ipecac qui proposeront alors au trio de rejoindre son catalogue. Le genre d’aubaine dont peu peuvent se permettre de passer à côté

C’est donc tout logiquement que “Love’s Miracle” déboule en cette rentrée. Avec lui, le bonheur retrouvé d’entendre la voix atypique et reconnaissable de David Yow, qui aura eu le bon flair de contribuer de la plus belle manière à ce mélange explosif de punk, de noise, et de métal, sans oublier quelques expérimentations venant peaufiner la personnalité attachante de ces musiciens expérimentés. Pourtant, ils ne s’attardent pas plus que cela ici, bouclant les neuf titres de ce nouvel opus en un peu moins de quarante minutes. Avec deux reprises au compteur de surcroit, celles du “Echoes” de Pink Floyd et du “Willie The Pimp” de Frank Zappa

On gobe donc ce “Love’s Miracle” jusqu’à en être repu tant il est complet, dense, et chauffé à blanc. Des riffs aussi inspirés que retenus de “Apartment” et “Today, Gestation”, à la complexité rageuse de “Belt”, en passant par la noise habitée de “Gash”, et la couleur blues minimal de “Freeze” finalement pas si éloignée de celle des White Stripes, ce nouveau disque de Qui sent la lampe surchauffée et la sciure de baguettes à plein nez. Et le tout avec une grande intelligence, celle de pondre un album bien pensé qui ne tombe pas dans la démonstration et qui se montre assez varié et accessible pour qu’on n’ait pas à se faire prier pour y retourner. Ce sacré David Yow n’a donc pas fini d’exposer ses attributs..

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