Quentin Sauvé – ‘Whatever It Takes’

Quentin Sauvé – ‘Whatever It Takes’

Album / Ideal Crash / 01.02.2019
Indie folk


Quand il n’est pas à déglinguer sa basse dans le noise hardcore brillant de Birds In Row, Quentin Sauvé vient se réfugier dans l’épure. Une guitare limpide et une émotion à fleur de peau lui suffisent alors à installer le propos solide de Whatever It Takes, nouvel album solo indie folk pour la première fois estampillé de son vrai nom.

Déjà remarqué avec Throw Me Off The Bridge, un autre de ses projets, il semble ici prendre plaisir à une nouvelle liberté de ton, et affirme clairement son statut de songwriter. Biberonné de ce côté ci aux Dallas Green (City & Colour) et David Bazan (Pedro The Lion), le lavallois rallie la cause sans hasarder sa patte (Half Empty Glass, Ghosts, Selfless, Bad News Bearers). Bien au contraire, armé d’un sens mélodique creusé au fond des tripes, il saisit tout son monde en accompagnant sa voix cristalline de nappes de guitares prêtes à éveiller les épidermes (Love Is Home, Disappear) et de quelques arrangements discrètement égrainés (Dead End, People To Take Care Of, Riddled). Tout au long du disque, le bonhomme fait ainsi preuve de régularité et d’une grande maturité, en mesurant chaque instant de ses compositions pour les rendre finalement imparables.

Enregistré en famille par son frère Amaury au studio The Apiary (dont le talent de producteur n’est plus à démontrer), Whatever It Takes nous cueille entre bribes de vie, espoirs et désolations. Sur les traces d’un Luis Francesco Arena, voilà un disque taillé pour une balade au beau milieu de l’hiver sur les chemins de l’élévation. Doté d’une expérience musicale et scénique consistantes malgré son jeune âge, Quentin Sauvé fait preuve d’une grande maturité, et peut aisément continuer à faire le grand écart entre folk et hardcore. Ses adducteurs semblent assez élastiques et solides pour exceller dans les deux domaines.

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A ECOUTER EN PRIORITE
Dead End, People To Take Care Of, Love Is Home, Disappear


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