PS I Love You – « Death Dreams »

PS I Love You – « Death Dreams »

ps180Album
(Paper Bag)
07/05/2012
Grungy garage

Aligner seulement deux ou trois titres assez forts sur un album peut parfois se révéler à double tranchant: au pire on condamne le manque de consistance, au mieux on ne se souvient que de cela au moment ou déboule un deuxième disque comme « Death Dreams », successeur d’un « Meet Me At Munster Station » sorti en 2010 pour faire de PS I Love You une des plus belles surprises rock d’alors. Pourtant, le temps servant l’objectivité, force est d’avouer que ce premier long format du duo canadien reposait essentiellement sur l’imparable « Facelove », un peu aussi sur « Get Over »: un rapide état des lieux qui fait donc relativement retomber l’enthousiasme au moment de s’attaquer à ce cru 2012.

Sans véritable élan de nouveauté, tel un deuxième volume digne du premier, « Death Dreams » reprend les choses là ou elles ont été laissé il y a deux ans: rythmiques efficaces donnent encore le change à une guitare omniprésente et au son caractéristique identique. Il faudra donc s’en remettre à la mélodie, seul élément qui semble offrir à ce nouvel album des « tubes » plus nombreux qu’au tracklisting du précédent effort. « Sentimental Dishes », premier véritable morceau du disque car planqué derrière une intro instrumentale que le groupe tente en vain de nous vendre comme inédite chez lui, en est un tant il marque les esprits de par son refrain accrocheur et ses soli à la Dinosaur Jr, ceux qu’on retrouve aussi sur la convaincante conclusion qu’est « First Contact ». Pour leur emboiter le pas, et faute de mieux, le délicat « How Do You » et le puissant « Princess Towers » s’ajouteront in extremis à cette short list.

Malgré eux, une fois n’est pas coutume, « Death Dreams » sombre rapidement à coups de déflagrations trop brouillonnes et trop linéaires (« Don’t Go » pourtant revendiqué comme LE single de cet album, « Toronto »), de compositions ternes et presque inintéressantes (« Future Dontcare », « Saskatoon ») qui font qu’on trouve trop souvent le temps long. Dommage, alors qu’on pensait les deux canadiens capables d’élever considérablement leur niveau malgré un line up rétréci, ils ont semble t-il préféré ne pas prendre de risques. Peut être au troisième album, s’il n’est pas déjà trop tard.

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