Professor Psygrooves – « Foreign Pulses & Borderline Dubs »

Professor Psygrooves – « Foreign Pulses & Borderline Dubs »

Foreign Pulses & Borderline Dubs[Album]
09/02/2009
(Jarring Effects/Discograph)

Il suffit de parler d’electro jazz pour qu’on associe l’idée à ces vieux concepts merdiques formatés pour la génération des quadragénaires (ou plus) luttant quotidiennement contre le has-beenisme qui les guète. Pourtant, derrière ces foutues compilations St Germain des Prés de pseudo branchés, ces cocktails lounge à déguster à la paille le cul bien assis dans des canapés de velours, se trouvent d’excellents artistes capables de mettre tout le monde d’accord. Burnt Friedman, Cinematic Orchestra, et Matthew Herbert en sont quelques exemples. Professor Psygrooves, aka Romain Sygroves, accompagné de ses musiciens, vient modestement s’y ajouter. S’il n’a peut être pas encore le talent de ses homologues, il partage avec eux les dorures jazz d’une musique plus volontiers dub et downtempo, résultat de sessions d’improvisation retraitées à grands coups de reverb et de delays, faussement accessible car bien plus complexe qu’elle ne le laisse paraître aux premières écoutes. Exécution tout au long de ce premier « Foreign Pulses & Borderline Dubs » à la sensibilité exacerbée, fruit du mélange impeccablement maîtrisé de l’acoustique et de l’électronique. Le temps de neuf titres, ce chef d’orchestre laisse divaguer son inspiration, reconstruit un répertoire qu’il s’est lui-même livré en kit, s’attarde sur la moindre des finitions pour y souligner la richesse musicale des cinquante minutes qui font ce disque. Quand les plus pressés ou les moins sensibles n’y verront que du feu, ni plus ni moins une musique de sophrologie à piocher dans le premier étalage estampillé détente, d’autres sauront parfaitement en savourer la sève. Soit ces invitations à l’imaginaire (« L’Eveil », « Glauquenspiel » pour les plus touchantes) apportées sur un écrin par des rythmiques feutrées, un groove classieux, et une ambiance générale délicieusement nonchalante, secouée en quelques occasion par quelques soubresauts plus électroniques et bienvenus (« Basement Groove », le très bon « (Re)produktiv »). Le Professor sait y faire, capte l’attention, et mérite pour cela qu’on retienne sa leçon

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