30 Jan 12 Pierre Mottron – « Endure & Survive »
Album
(Echopolite)
01/02/2012
Electronica
En 2009, le label La Mais°n ajoutait à son catalogue un fabuleux album de pop lyrique et d’electronica. Malnoïa, jeune producteur jusqu’alors inconnu au bataillon, signait avec « Surface of Arts » un disque organique et spacieux, injustement sous-estimé. Deux ans après ce coup d’essai, le tourangeau refait surface sous son propre nom, accompagné de ce mini-album qui coïncide avec le lancement de son bébé Echopolite, une plate-forme de production et de distribution dédiée aux musiques créatives et contemporaines. Avant que d’autres artistes ne viennent aider cette structure à s’émanciper pour le bonheur des esprits pointus, Pierre Mottron casse donc la bouteille de champagne sur la coque du bateau avec « Endure and Survive », premier jet intimiste et évidemment personnel.
Cet ancien vocaliste, autrefois croisé au sein du groupe de hip-hop B-LogiQ qu’il partageait avec un membre de Fumuj, célèbre sa première renaissance à seulement 25 ans, à travers cinq titres à dominante minimale et à la douceur notable et contemplative. Sur les arrangements tribaux et les incursions free-jazz de « Bone From The World’s Chest », Pierre Mottron marque d’évidentes évolutions par rapport à son ancien projet, se traduisant par des orchestrations moins tape-à-l’oeil, un souci du détail minutieux, et une voix encore plus au centre des débats. Même si la comparaison peut paraître flatteuse, c’est « Medulla » de Björk qui titille nos arrière-pensées lorsqu’il joue d’exagérations volontaires, de modulations vocales, et d’enchevêtrements intelligents au passage de la chanson « I Surrender ». Même s’il sera difficile d’en saisir les subtilités à la première écoute, l’artiste cache un côté accessible derrière les arrangements typiquement electronica habillant le morceau-phare « Curves », qui mérite à lui seul l’écoute de cette sortie. Ecriture, composition, mixage, mastering… Tout passe dans les mains de Pierre Mottron qui, avant de mettre un terme avec un « Painted Life » peut être plus conventionnel, invite Nastasia Paccagnini sur « Comfortable », ballade vocale qui fait un noeud entre soul et mélancolie…
En écoute
No Comments