Panda Valium – « Bubo »

Panda Valium – « Bubo »

panda180Album
(Edelweiss)
03/05/2010

Quand on parle du Pays Basque, c’est rarement (voire jamais) pour parler de musique électronique. Txomin Ugartemendia, qui a bien fait de se trouver un pseudo un peu plus simple à prononcer, est issu d’un collectif d’artistes du sud-ouest, Moï Moï, microcosme électronique de la région aux idées très pointues. Panda Valium est passé par le funk et le beatbox, qui aurait cru qu’on le comparerait à Nathan Fake ou James Holden avec sa techno organique et ses ambiances qui sentent le soufre? D’abord repéré en live, il sort aujourd’hui son premier album à 24 ans sur Edelweiss, sous-division électro de Module. Il lui donne le nom de « Bubo », rapace nocturne qui aura vite fait de vous choper dans ses griffes si vous traînez dans le coin.

Paradoxalement, le son de Panda Valium contraste la plupart du temps avec le caractère, avouons-le, extrêmement moche de la pochette. Un peu comme si vous montiez dans une Fiat (Panda haha), et tombiez sur un intérieur cuir avec toit panoramique. C’est un peu la même chose, dès l’introduction faussement dramatique de « Overmalegan », dont les cloches digitales rappellent la beauté de la production d’Apparat. Puis un beat bien lourd vient intensifier le tout, et Panda Valium aime ça, comme sur « Baguette » dont le pied massif ne fait que rendre le morceau encore plus aérien. L’esprit Border Community habite des atmosphères comme celle de « Ternontiene » ou les vacillements digitaux de « Oilo V ». Il arrive que Panda Valium se calme (le discret mais aérien « Coconutt »), mais il sait aussi se mettre agréablement les nerfs en pelote (basque hoho) avec le dansant et ludique « Vlan Vlan Vlan ». Quoiqu’il en soit, les mélodies restent la plupart du temps épaisses, comme sur le morceau final « Nervères », qui mérite largement une comparaison flatteuse avec les premiers hits rave d’Underworld!

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