Panda Bear - 'Meets The Grim Reaper'

08 Jan 15 Panda Bear – ‘Meets The Grim Reaper’

Posté à 16:54h Dans disques, features disques par Matthieu Choquet 0 Commentaires

Album / Domino / 12.01.2015
Electro pop psyché

‘Centipede HZ‘, le dernier opus en date d’Animal Collective, ne s’étant pas élevé comme une grande réussite, il faut désormais remonter à 2011 et la sortie de ‘Tomboy‘ pour recroiser un Panda Bear au mieux de son inspiration. Si les fans du groupe le déploreront sûrement, le constat est plutôt rassurant à l’heure ou le bonhomme a de nouveau fait appel à Peter Kember (Spacemen 3) pour accoucher d’un nouvel album solo qui, de par sa haute teneur en couleurs et psychédélisme planant, s’inscrit dans la suite logique de son prédécesseur. Pourtant, ‘Panda Bear Meets The Grim Reaper’ ne s’en contente pas, et marque son identité par un recours plus évident à la mélodie qui sied plutôt bien à la voix de Noah Lennox, souvent en grande partie responsable des morceaux les plus efficaces de sa discographie.

Deux interludes mis à part, ce sont donc onze titres articulés autour de basses élastiques, de Moog et de rythmiques empruntées au hip hop 90, au funk et au dub, que le new yorkais signe ici. Expérimental sans jamais outrepasser les limites de l’accessible, il jongle au gré de ses envies, privilégie les éléments (sa voix pastorale soutenue par l’environnement minimal de ‘Sequential Circuits’ et ‘Selfish Gene’, par la harpe du rêveur ‘Tropic Of Cancer’) ou les confronte pour une fusion totale le plus souvent étincelante, à l’exception du très commercial ‘Principe Real’. Seul véritable faux pas ici, il est vite oublié grâce aux imparables ‘Mr Noah’ et ‘Boys Latin’ dévoilés il y a quelques mois déjà, mais aussi grâce au plus pop ‘Crosswords’, très révélateur tant il contribue à lever le voile sur un Panda Bear plus pop que jamais, chez qui l’abstraction finit toujours par s’éclairer. Que ceux qui attendaient donc impatiemment un équivalent à ‘Person Pitch’ (2007) aient la certitude de le trouver ici.