Oh Sees – ‘Smote Reverser’

Oh Sees – ‘Smote Reverser’

Album / Castle Face / 17.08.2018
Garage psychédélique


Fidèles à leur cadence, les Oh Sees et leur charismatique gourou John Dwyer se décident déjà à offrir un successeur à l’excellent Orc sorti il y a près d’un an. Entre temps, Memory of a Cut Off Head est paru en novembre. Co-produit par Dwyer et Brigid Dawson, le duo s’offrait à cette occasion les compétences de Thomas Dolas aux claviers, et renouait ainsi avec le registre folk psyché lo-fi mis de côté depuis fin 2005 sous le nom OCS. Un détail d’importance pour comprendre l’architecture de ce nouveau Smote Reverser qui, pour l’occasion, revêt cette nouvelle formation tout en y incorporant celle du socle des Oh Sees.

Ces quelques touches de pinceau contribuent à apporter une alchimie nouvelle au collectif californien, prenant dès lors un virage expérimental et progressif encore plus poussé que celui déjà approché en 2016 sur A Weird Exits. Jonglant habilement entre des morceaux très mélodiques marquées par des influences heavy-prog, où les claviers de Dolas couplés aux harmonies vocales de Dawson semblent plus proches de l’époque OCS que des  derniers Thee Oh Sees (Sentient Oona, C, Moon Bog, Beat Quest), Dwyer sait cependant nous ramener vers des sonorités plus familières avec les compositions plus martiales et imposantes que jamais, qu’il développe sur Overthrown principalement, mais également sur Last Peace, Nail House Needle Boys et Abysmal Urn. Là, on retrouve non sans plaisir ses guitares si caractéristiques qui auront profondément marqué l’avènement des heures les plus garage du groupe.

Mais comme si tout cela n’était pas suffisant pour combler les fans de la première heures tout comme les esprits critiques avides de renouveau, Smote Reverser se démarque également de ses prédécesseurs par les expérimentations développées sur Anthemic Agressor et Flies Up Against The Glass. La première, en se positionnant quelque part à la frontière du jazz fusion et du space rock, étonne en allant parfois même jusqu’à faire évoquer Gong et son Camembert Electrique sorti en 1971.

John Dwyer ne finira donc sans doute jamais de nous surprendre. Une fois de plus, la preuve en est avec ce nouvel album sonnant comme l’un des OVNI musicaux les plus captivants de toute l’histoire de sa discographie.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Overthrown, Sentient Oona, Abysmal Urn, Nail House Needle Boys


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