12 Sep 12 NOFX – « Self/Entitled »
Album
(Fat Wreck Chords)
10/09/2012
Punk rock
Avant que ne sorte « Coaster » en 2009, on avait peut être enterré NOFX un peu trop tôt. Pourtant sans surprise, ce onzième album nous avait en effet convaincu que, du haut de ses vingt cinq ans de carrière, le groupe californien était encore bel et bien capable de faire preuve de fraicheur et de pondre quelques tubes. Avec un peu de recul, c’est peut être tout simplement parce que Fat Mike et sa bande s’étaient appliqués à écrire de vraies chansons, avec leurs lots de riffs, de mélodies efficaces, de paroles aux divers degrés d’émotion, et de changements de rythme offrant le relief indispensable pour qu’elles tournent encore parfois aujourd’hui. Autant de raisons qui font que ce « Self/Entitled » ne parvient pas vraiment à tenir la cadence.
Moins bien produit malgré que ce soit une fois encore Bill Stevenson qui s’en soit chargé, ce nouvel album parait ni plus ni moins frappé d’une inspiration nettement moins débordante qu’elle a pu l’être. Ainsi, pour servir des textes déjà généralement moins drôles (comme la drogue chez les mères de famille) et plus engagés (une critique de la diplomatie américaine par exemple), NOFX se fend de compositions trop souvent linéaires (« I Believe In Goddess », « She Didn’t Lose Her Baby » digne d’un passable No Use For a Name, « Down With The Ship ») parmi d’autres qui ont malheureusement peu de chances de marquer durablement les esprits (« Ronnie & Mags », « Secret Society » dans une veine proche de Bad Religion, « I Fatty », « This Machine Is 4 »).
Il reste cependant à ce disque quelques titres ou tout s’emboite assez parfaitement pour en tirer quelques réjouissances, quelques vraies chansons en somme. Comme quand Fat Mike démontre avec un humour bien à lui que les prostituées peuvent être un remède à la guerre et au terrorisme (« 72 Hookers »), qu’il joue d’auto-dérision (« Cell Out »), ou lorsqu’il dévoile beaucoup plus sérieusement les problèmes de sa vie privée. Ainsi, à l’instar de « My Orphan Year » sur « Coaster » ou il abordait le décès de ses deux parents, il touche une nouvelle fois ici sur « I’ve Got One Jealous Again, Again » (suite de « We Got Two Jealous Agains » sur « The War On Errorism ») ou il parvient à mettre en parallèle son amour de la musique et la séparation des biens ayant suivi son divorce en 2010, après dix huit ans de mariage. Quelques pistes qui, à elles seules, suffisent à prouver que NOFX est capable de beaucoup mieux que ce qu’il se contente de livrer ici.
En écoute
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pierre
Posted at 09:56h, 13 septembreon ne dit pas malgré que : \Moins bien produit malgré que ce soit une fois encore\ il faut rajouter malgré \le fait\ que
Clément
Posted at 23:23h, 03 juilletPas trop d’accord avec toi. Même s’il ne figure pas parmi les meilleurs albums du groupe, je trouve que cet album est globalement bon. Tu oublies par exemple « my sycophant others » qui est un excellent titre.