NOFX – « Coaster »

NOFX – « Coaster »

nofx1801Album
(Fat Wreck Chords)
27/04/2009

Entre le respect qu’il suscite pour ses vingt-cinq ans de carrière, la contribution de son leader Fat Mike à la démocratisation du punk rock, et le côté parfois pathétique de ces adolescents attardés, NOFX fera toujours débat. En cela, la sortie de «Coaster», son onzième album studio, ne peut laisser indifférent, aussi prévisibles que soient ces punks quadragénaires californiens se contentant de différencier chacun de leurs albums par de légers détails. Ainsi, cette nouvelle offrande, évidemment débordante de mélodies, affiche une volonté de revenir aux influences de la fin des années 80 à Los Angeles, à l’époque dignement défendues par Adolescents et Circle Jerks. Pour cela, quelques astuces de production à peine audibles, des valises de vieux riffs dépoussiérés («Eddie, Bruce and Paul», «The Agony of Victory»), un ton globalement plus froid en partie dû aux récents et tristes évènements dans la vie personnelle de Fat Mike. Ainsi, si «My Orphan Year» s’attarde avec sérieux sur la perte de ses deux parents en 2006 et provoque des émotions inédites jusqu’ici chez NOFX, si «We Call It America» s’en prend une fois de plus à la politique américaine, «Coaster» n’est pas pour autant un album plombé. En effet, les Californiens y vont de leur habituel reggae flinguant la religion («Best God In Show»), de leur intro jazzy sur «I Am an Alcoholic», et de croustillantes pépites punk rock, parmi lesquelles «First Call», «Suits and Ladders», et l’excellent premier single «Creeping Out Sara» narrant une rencontre entre Fat Mike et Sara (de Tegan & Sara) à la sauce humoristique bien connue du bonhomme. «Coaster» alignent donc assez d’arguments pour brosser dans le sens du poil l’éternel public du groupe, qui trouvera ici tout ce qu’il a toujours aimé chez NOFX, auteur là d’un de ses meilleurs disques. Les autres peuvent bien passer leur chemin car le groupe, qui ne cherche plus à séduire ses opposants depuis longtemps, s’en fout éperdument. Qui l’aime le suive donc et, sur ce coup-là, dans un élan de légèreté toute printanière, on prend notre ticket.

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