13 Oct 11 No Drum No Moog – « Monomur »
Album
(Le Kit Corportation)
09/2011
Math rock
L’un vient de chez Drain Pump Booster, l’autre de Beeswax, deux formations dont on n’a jamais pu nier l’efficacité rythmique. Les deux ont aussi officié au sein d’Aghostino qui, dans le genre, n’a pas manqué non plus de marteler la tête plate du clou. Du coup, alors qu’ils se lançaient en duo pour défendre bien haut les couleurs de No Drum No Moog, on savait déjà plus ou moins à quoi s’attendre. Le plus, pour une musique qui allait certainement faire vriller quelques cervicales; le moins, parce que l’un s’est mis aux synthés pour l’occasion alors que l’instrument lui était inconnu.
Seulement, depuis 2008 que la batterie de Pierre Louis Guérard et le Moog de Olivier Culli défendent leur cause commune, les deux ont fait du chemin, ont sorti une première démo de cinq titres, et toquent maintenant à la porte d’un premier album qui, malgré la prise de risque, les fait se retrouver sans aucun complexe sur la grande photo de famille de la scène indie française. Évidemment, dès l’entame « MoshiMoshi », No Drum No Moog n’échappe pas au petit jeu des ressemblances, la faute notamment au Moog, le genre de synthé ayant largement contribué à l’éclosion de Marvin, et sur lequel les Montpelliérains ont la main mise en France depuis plusieurs années maintenant. Seulement, et du fait qu’il ne compte aucune guitare, « Monomur » contentera très certainement ceux qui reprocheraient aux suscités d’être trop rock et trop généreux dans l’effort.
En effet, pour cultiver sa différence, No Drum No Moog privilégie le groove (« Sabotage »), aère ses compositions pour qu’il soit plus évident encore, et saupoudre le tout de fines touches électro (« Nagashima »). Aussi, chose regrettable, le duo se montre malheureusement trop perfectionniste quand il pousse jusqu’à ajouter samples et chant à des compositions qui, à l’exception de « Self Control » fleurant bon l’Angleterre des nineties, se suffisaient déjà amplement d’elles-mêmes (« Don Benito 6 A.M. », Toromacho », « Old Faces »). De légères fautes de goût, voire de « jeunesse », heureusement bien planquées derrière un évident désir de bien faire. Le même qui nous conforte dans l’idée que, malgré son line up étriqué, No Drum No Moog n’a pas encore tout dit.
En écoute intégrale
Antimetal
Posted at 14:16h, 13 octobrePetite précision, Old faces est une reprise de SLOY (avec du chant dans la version originale!)