Nick Waterhouse – “Time’s All Gone”

Nick Waterhouse – “Time’s All Gone”

nick180Album
(Innovative Leisure)
30/04/2012
Rhythm n’Blues

Ils sont nombreux désormais à sortir les mêmes arguments de leurs chapeaux pour tenter de s’offrir la crédibilité qui leur permette d’intégrer le grand revival des musiques anciennes. Trop peut être, ce qui nous amène à être de plus en plus méfiants et sélectifs dès qu’un nouveau venu vient se vanter de posséder autant d’âme que ses ainés. Ces dernières années, la soul surtout n’y est pas allée de main morte sur le phénomène, accumulant les petits génies capables de se transposer dans les années 60 et 70 avec un talent et une facilité presque déconcertante. Alors quand Nick Waterhouse débarque en allant chercher plus loin encore dans l’histoire, on se dit qu’on vient peut être de mettre la main sur une autre résurrection, sur la diversité qu’il nous fallait pour de nouveau nous laisser embarquer. En effet, s’il n’est jamais trop loin de la soul puisqu’il l’affectionne également (le joli “Raina”), cet américain de vingt cinq ans préfère pousser jusqu’au rhythm n’blues des années 50, et l’arroser de sonorités héritées du patrimoine de la Nouvelle Orléans, de Memphis et de Detroit (“Say I Wanna Know”, “I Can Only Give You Everything”). Du vintage donc, tout comme son partenaire de label Hanni El Khatib dont il se rapproche parfois ici (“Indian Love Call”). Pas étonnant donc que son premier album “Time’s All Gone” privilégie ouvertement une certaine diversité musicale, avec le son brut analogique et les rythmiques dansantes de l’époque comme seuls piliers qu’il impose à son oeuvre (“Some Place”, “If You Want Trouble”, “Is That Clear”…). Tout le reste, qu’il s’agisse des étiquettes, des origines, ou de la couleur de peau de qui joue quoi, Waterhouse s’en moque éperdument, laissant ainsi souffler un agréable vent de fraicheur et de liberté tout le long d’un premier disque très appliqué et débordant de respect. Trop peut être, puisqu’on a presque l’impression quand il s’achève que Nick Waterhouse s’est quelque peu effacé au profit de la musique à laquelle il veut rendre hommage. Come on Nick, let’s twist again!

itunes39

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