New Flesh – “Universally Dirty”

New Flesh – “Universally Dirty”

Universally Dirty[Album]
03/07/2006
(Big Dada/Pias)

Autrefois nommé New Flesh For Old, ce représentant du hip hop anglais est un des pionniers du label Big Dada, un des premiers groupes à avoir fait sa renommée aux côtés de Roots Manuva dont le trio est musicalement assez proche. Comme Rodney Smith, New Flesh souligne à chacune de ses sorties une personnalité bien marquée, puisque indéniablement imprégnée de ses origines jamaïcaines. Voilà pourquoi Juice Aleem et Toastie Tailor, aidés de l’incroyable producteur Part 2, incarnent aujourd’hui la musique black anglaise en balançant insolemment des éléments hip hop, dancehall, soca, funk et grime tout au long de ce “Universally Dirty” énergique, dynamique, original, et efficace

Pour en avoir une preuve, inutile d’attendre plus longtemps que ce “Backyard” d’ouverture, au riddim qui fait déjà vibrer l’Angleterre, et qui ne manquera pas de vous donner quelques fourmis dans les jambes. À condition, évidemment, d’avoir une certaine sensibilité pour le dancehall. Sinon, peut être ne resterez-vous pas insensibles à cet excellent “Wherever We Go” riche en guitare acoustique, en cordes et en énorme basse. Voilà certainement un des meilleurs titres de cet opus, bien plus marquant en tous les cas que les quelques incursions grime ou Part 2 semble se faire plaisir (“Howz Dat?”), mais ou Juice Aleem, comme Toastie Taylor sur “Home Movie”, ne laisse planer aucun doute sur sa qualité de Mc. Et la grande force de ce “Universally Dirty” est de toujours revenir sur un terrain plus sûr lorsque les influences plus actuelles commencent à être indigestes (“Arm’s House” et son beat electro, ou “Trouble” et sa version dub héritée des sound systems d’outre Manche, s’en tirent quand même plutôt bien). C’est chose faite par exemple avec “Who’s The Daddy?” et “Give Up The Fight”, titres clairement plus encrés dans la branche du hip hop britannique dit classique, même si il faut aller chercher le véritable univers de New Flesh dans les “Don’t Look Now” et “Money Movers”

Troisième album en sept ans d’existence, New Flesh prend toujours son temps et revient à chaque fois sur le devant de la scène armé de son meilleur cru. C’est le cas avec ce “Universally Dirty”, un opus bien de son temps qui ne restera peut-être pas autant dans les mémoires que son premier “Equilibrium” mais qui affirme encore un peu plus l’univers si particulier et unique du trio, et finit de souligner l’incroyable talent de Juice Aleem devant un micro. Un disque moins cher qu’un aller-retour Londres – Kingston pour un effet similaire quasi garanti…

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