Muzz – ‘Muzz’

Muzz – ‘Muzz’

Album / Matador / 05.06.2020
Indie pop

Inutile d’aller chercher ailleurs que dans l’envie de concrétiser des envies nouvelles et de croiser le fer entre vieux amis du monde de la musique, les raisons de voir Muzz débarquer en 2020, cinq ans après qu’il en ait été question la première fois. Paul Banks (Interpol), Matt Barrick (The Walkmen), et Josh Kaufman (producteur, mais aussi musicien à l’oeuvre au sein de Bonny Light Horseman) ont donc rapidement trouvé une même longueur d’ondes musicale au sein de leur line up resserré.

Sous couvert d’un son analogique, le trio signe alors un premier album à l’esthétique intemporelle, sorte d’indie pop organique et chaleureuse, chic et souvent bordée d’émotion (Bad Feeling). En résultent 12 titres appliqués, pas forcément accomplis en revanche, au fil desquels chacun apporte son savoir faire, soulignant par la même occasion l’approche totalement démocratique de ce projet ou personne ne tire la couverture à lui.

Ainsi, Matt Barrick offre à Muzz une rythmique riche et feutrée (Everything Like It Used to Be), capable d’aller chatouiller le jazz (How Many Days, All Is Dead to Me), tandis que Josh Kaufman laisse parler son expérience de producteur (Evergreen, Broken Tambourine) en saupoudrant les compositions de quelques arrangements (cordes et cuivres notamment), assez discrets et intelligents pour se révéler indispensables (les couleurs psychédéliques de Patchouli).

Sans coups d’éclat capables de le faire résonner durant des décennies, ce premier album peut surtout compter sur la voix et le talent de mélodiste de Paul Banks pour rattraper in extremis quelques moments d’ennui qui, sans lui, se seraient révélés nettement plus rédhibitoires (Broken Tambourine, Chubby Checker, Summer Love). Le genre de disque mature et décontracté qu’on estime plus qu’on ne l’apprécie véritablement.

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A ECOUTER EN PRIORITE
Bad Feeling, Red Western Sky


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