Museum Of Love – ‘Museum Of Love’

Museum Of Love – ‘Museum Of Love’

Album / DFA / 14.10.2014
Boum de Nouvel An / Lendemain de boum de Nouvel An

La révérence de LCD Soundsystem nous laissant orphelins, l’annonce de la formation de Museum of Love – composé du batteur Pat Mahoney et du fondateur de Run Roc Records, Dennis McNany – fut accueillie avec un engouement non feint. D’autant que les singles ‘In Infancy’ et ‘Monotronic’ fleuraient bon une pop limitrophe de la fête enfiévrée, guère éloignée de ce qu’a composé feu LCD durant la dernière décennie.

Malheureusement, l’écoute du long format ne convainc pas autant. Certes, tous les ingrédients ayant fait la gloire du label sont réunis: une dance music nourrie aux synthétiseurs analogiques, secondée par une rythmique métronomique, évidemment gonflée par une production luxuriante. Mais voilà déjà quinze ans que la structure de Tim Goldsworthy et Murphy est la chapelle de cette esthétique, et Museum of Love n’apporte guère de nouveautés.

Pourtant, le duo est capable de belles fulgurances, aidé par le timbre de Pat Mahoney, caméléon vocal à même d’épouser toutes les variations de tonalité de leurs compositions. Et comme si les similitudes avec ses travaux passés ne suffisaient déjà pas, lui et son acolyte jouent aussi la carte des mélopées mélancoliques (‘Fathers’, ‘And All The Winners’). Le problème est que l’ensemble manque de véritable narration, incarnant plus le recueil de différents essais que de l’album d’une première fois.

C’est ainsi que Museum of Love nous laisse sur notre faim, hormis les deux singles cités en préambule et l’excellent ‘Learned Helplessness of Rats (Disco Drummer)’, quelque part entre Depeche Mode et Wild Beasts. Ni réussi, ni raté, cette première escapade navigue entre deux eaux, mais il est clair qu’il est bon de retrouver la couleur d’un label de plus en plus rare, qui vieillit sans pour autant sentir la naphtaline.

‘In Infancy’, ‘Monotronic’, ‘Learned Helplessness of Rats (Disco Drummer)’


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