Monotonix – « Not Yet »

Monotonix – « Not Yet »

mono180Album
(Drag City)
24/01/2011
Rock n’roll

800 concerts en quatre ans. Pas étonnant quand on sait que c’est sur scène avant tout que Monotonix, sans réelle originalité musicale si on le compare avec nombre d’homologues rock n’roll, a su convaincre un public de plus en plus large. Vêtus de shorts en nylon comme conservés intacts depuis l’époque où on en croisait aussi souvent que des Renault 4L, les trois israéliens font en effet de chacune de leur prestation une véritable performance qui reste indéniablement gravée dans les mémoires de ceux qui y assistent. A tel point qu’on ne sait finalement plus trop si c’est leur musique qui les rend dingues à ce point, ou si leur répertoire est justement pensé et conçu pour leur offrir l’excuse rêvée de sortir de leurs gonds.

Car, sur les planches – ou plutôt partout dans la salle – Monotonix frôle avec la pyrotechnie amateur, s’éclabousse de toute bière mise à portée de sa main, marche sur son public, devient incontrôlable, parfois même dangereux pour lui-même (le chanteur Ami Shalev s’est dernièrement blessé, forçant le groupe à annuler plusieurs dates). Mais ce qui, sur papier, peut autant inspirer la crainte que la passion, est la raison évidente de ce phénomène à l’ampleur grandissante.

Qu’on se le dise, en confiant la production de ce deuxième opus à un Steve Albini décidemment dans tous les bons coups ces temps-ci, Monotonix affiche aucune volonté de lever le pied. « Not Yet » comme le dit si bien le titre. Le potard du volume est donc poussé jusqu’à 11, la guitare dégueule toute sa saturation, distribue généreusement des riffs assassins, tandis que la rythmique s’emballe, frappe fort, ne laissant d’autres choix à ce bon vieux Shalev de se laisser aller à ses désormais légendaires expansions faisant de Monotonix une véritable bête de scène. Forcément, dans l’ombre, les disques – aussi bons soient ils – peinent à tenir la cadence.

En écoute

Disponible sur
itunes19


No Comments

Post A Comment