08 Juin 10 Mock & Toof – « Tuning Echoes »
Album
(Tiny Sticks)
24/05/2010
Electro pop
Pour Mock & Toof, tout a commencé en envoyant un mp3 sur la mailbox de James Murphy chez DFA. Coup de coeur, spotlights sur leur tête, ils créent leur propre label Tiny Sticks et deviennent des producteurs appréciés et souvent sollicités pour des remixes, pour Hot Chip ou Groove Armada pour n’en citer que deux. Leur premier essai sur long format est loin d’être un brouillon. Après un an à peaufiner ces 13 titres, Duncan Stump (Mock) et Nick Woolfson (Toof) pondent un disque frais et accessible. Avec un peu de folk derrière la tête, « Farewell To Wendo » est un accueil minimal chaleureux. « Pollyester » chante presque faux mais tout ça donne un charme incroyable à cette chanson au refrain accrocheur. Rien à faire, on aime. « Move Along » sent le blues à 100 mètres et rappelle le Bruce Lee d’Underworld, comme s’ils avaient amené leurs machines quelque part au milieu du Texas.
Le schéma reste le même: un groove simple mais imparable. « Day Ken Died » ressemble à de l’electro gentillette à la Headman, et même si elle aurait pu (du?) durer trois minutes de moins, on s’y laisse autant aspirer que par le loufoque et funky « The Key ». « Mr Frown », c’est carrément un hybride Mock&Toof&Rock&Roll avec un soupon de jazz par dessus. Néanmoins, ils s’aventurent parfois vers des contrées plus cristallines avec « From Kashima ». En étant un peu prétentieux, on citerait Radiohead en comparaison, pas pour les textes mais pour l’ambiance et les intonations. Ok, Mock & Toof n’inventent rien, mais ne s’amusent pas à copier non plus. Il y a là une véritable personnalité sonore, notamment sur « Shoeshine Boogie », un attachant hit electro pop produit sans prétention mais à l’efficacité redoutable! Volontaires ou non, on décèle quelques erreurs d’appréciation, comme le chant qui manque occasionnelement d’entrain, ou ces deux morceaux finaux instrumentalement différents mais qui ont tout l’air de bonus tracks produits sur le pouce. Cependant, on se laisse globalement avoir comme des bleus par les accents new wave assez dark de « Suppress Your Feelings » ou « Norman’s Eyes », qui n’offrent pas de quoi réveiller un mort mais restent le genre de morceaux qui donnent envie d’ajouter Mock & Toof en amis sur Facebook…
En écoute
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