26 Juil 04 Mike Ladd – « Nostalgialator »
[Album]
26/07/2004
(K7/Pias)
Que les mécontents de l’épisode « Majesticons » ne se fassent pas un avis trop rapidement sur ce nouvel album du petit génie new yorkais. Car les deux volumes hip hop sortis chez Big Dada sont bien loin de résumer tout le talent de Mike Ladd en matière d’innovation musicale. Ceux qui se souviennent plutôt de son « Welcome To The After Future » ne seront pas surpris par la grande ouverture d’esprit de « Nostalgialator »
Mike Ladd se fout des barrières et noie insolemment les contrastes avec une musique de ce fait très personnelle. Il n’est pas comme tout le monde, ne surfe pas sur les modes, ne répond à aucune étiquette mais s’occupe uniquement de mettre sur bande les multiples idées lui passant par la tête. Peu importe de ce qu’en pensera le public ou le label. Avec ce premier volume, puisqu’il est ici question d’une série, Mike Ladd se veut un échappatoire au monde stressant, à ce qu’il appelle lui même « l’après futur ». Mais cet album s’avère être bien plus qu’un divertissement, plutôt un pied en avant dans l’évolution de la musique. Quel artiste aujourd’hui réunit sur un seul disque des influences aussi variées que le hip hop, la pop, le punk, l’electro, le slam, ou le blues? Une telle audace qui lui permet d’accoucher de titres aussi atypiques que « Black Orientalist », « Wild Out Day » ou « Sail Away Ladies », à citer parmi les quelques leçons que contient cet opus
Peu vous diront avoir accroché sur tous les titres de ce disque tant Mike Ladd ne s’y répète jamais deux fois. Chaque plage est comme une expérience et doit, à chaque fois, être abordée l’esprit neutre. De ce fait peu homogène, il n’empêche que « Nostalgialator » doit être considéré comme bien plus qu’un disque, mais comme la vitrine d’un esprit qui explose les stéréotypes, une oeuvre qui prouve que l’originalité a encore sa place dans les bacs de disques. Mike Ladd est un sorcier à la potion provocante.
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