29 Juil 08 Matt Pryor – « Confidence Man »
[Album]
29/07/2008
(Vagrant/Import)
Il faut croire que, après de longues années passées au service d’un groupe, tout musicien est pris d’une soudaine envie de se réaliser plus concrètement. Les exemples sont nombreux: de Chuck Ragan (Hot Water Music) à Jim Ward (Sparta/At The Drive In) en passant par David Bazan (Pedro The Lion), Nikola Sarcevic (Millencolin), ou Greg Graffin (Bad Religion). Matt Pryor vient s’ajouter à cette longue liste, lui qui dés la fin des Get Up Kids s’est jeté corps et âmes dans ses deux autres projets, The New Amsterdams et The Terrible Twos. Pour la première fois, c’est donc totalement seul qu’il apparaît, « Confidence Man » étant son premier disque solo, un projet entièrement maison qu’il convoitait depuis longtemps. Pour preuve, il faut remonter jusqu’en 1995 pour retrouver les premières ébauches de « Dear Lover », à quelques mois seulement pour les plus récents « A Totally New Year », « Only » et « Lovers Who Have Lost Their Cause ». Ici, l’ambiance est plutôt à la détente, la musique est épurée puisqu’elle ne se cantonne qu’à une guitare acoustique, accompagnée ici ou là d’un discret harmonica, et la voix bien connue de Pryor emmène le tout avec une grâce mélodique garantie. Celle là même qui, qu’elle le veuille ou non, sert de trait d’union entre tous les projets du bonhomme, jusqu’à parfois brouiller les pistes, certains morceaux de ce « Confidence Man » pouvant très bien se confondre avec ceux de The New Amsterdams. Avec quinze titres au compteur, dont quelques jolies ballades (« Loralai », « I’m Sorry Stephen », « I Wouldn’t Change a Thing », « Who Do You Think You Are ») il possède d’ailleurs un autre point commun avec son groupe: un fort capital sympathie à peine fissuré par des longueurs plombant quelque peu l’ensemble. Pour cette raison, difficile de croire que Matt Pryor parviendra à rallier à sa cause un public autre que celui qui l’a toujours suivi jusque là. Les autres se retrouvant face à l’obligation de devoir choisir entre une multitude de chanteurs/compositeurs de ce genre. Et Dieu sait que les Etats-Unis, à eux seuls, n’en manquent pas..
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