Maria Blonde – « Encuentro »

Maria Blonde – « Encuentro »

Encuentro[EP]
01/10/2002
(Lucane/Autoproduit)

Quelques démos et quelques compilations nous avaient déjà mises l’eau à la bouche concernant le groupe bordelais Maria Blonde. A la veille d’un très attendu premier album prévu pour le début d’année 2003, les lascars reviennent nous faire patienter avec ce split partagé avec Bumblebees

Première impression: une pochette qui colle à l’esprit des deux groupes et un vynil transparent qui nous achève et nous fait préssentir qu’on a entre les mains une très belle pièce que ce soit sur le fond ou la forme. On attaque donc avec réjouissance la face A, celle de Maria Blonde ou le morceau « Empty Headed » nous colle au mur, facon usine AZF. Les bordelais entament leur composition sur un accent fortement pop ou leur côté noise est présent grâce à un effet sur la voix et un son de guitare très aigu et saturé duquel émanent des mélodies accrocheuses et émotionnelles. L’intensité monte au fur et à mesure pour éclater sur le refrain ou le groupe semble se sortir les tripes. Vient ensuite l’effet de surprise avec ce solo de guitare acoustique facon espagnole posé sur un mur du son donnant un contraste subtil et on ne peut plus intéressant. Voilà près de cinq minutes qui vont rendre notre impatience insupportable jusqu’en février prochain

Puis, c’est au tour des Bumblebees de rivaliser avec leurs confrères. « Avkqit » se veut moins accrocheur, lorgnant vers un rock à mi chemin entre la noise et le post rock. Beaucoup plus sombre, l’ambiance du morceau est faite de contraste et se veut plus intéressante sur les couplets que sur le refrain ou le timbre du chant est plutôt moyen à notre goût. Cependant, force est d’admettre que le combo de Reims fait preuve d’une maitrise technique qui ne laissera pas indifférent les adeptes de rock aux ambiances noires et tendues

Un split plutôt bien réussi même si, il faut l’avouer, notre préférence va vers Maria Blonde qui, par son sens des mélodies, a réussi à nous séduire encore plus qu’on ne le pensait. On ne jette cependant pas la pierre à Bumblebees qui, dans son genre, ne fait pas figure d’amateur. Disons pour conclure, que notre gosier se satisfait plus d’un bon vin que de champagne…


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