Maps & Atlases – ‘Lightlessness Is Nothing New’

Album / Barsuk / 01.06.2018
Pop

Après une absence de six ans, Maps & Atlases nous revient avec Lightlessness Is Nothing New. Six années durant lesquelles ses membres vaquèrent à leurs occupations, tantôt musicales tantôt photographiques. C’est finalement Dave Davison, le chanteur et guitariste, qui convia le reste du groupe (Erin Elders, l’autre guitariste, ayant officiellement quitté le projet) en vue d’enregistrer un nouvel album qui risque de déboussoler les fans de la première heure. Fall Apart, le premier single, le dévoile sans ambages : au placard les structures obliques créant leur atmosphère math-rock unique… Place à la pop !

Un virage certes déconcertant, au point qu’on peut légitimement se demander pourquoi le groupe n’a pas changé de nom. Quelques soubresauts du passé rejaillissent ponctuellement sur Ringing Bell ou Fog and the Fall. Le très catchy Violet Thread illustre bien l’ambition, consciente ou non, de séduire un public nettement plus large. Passé cet étonnement, l’album se révèle varié et la richesse des arrangements émerge rapidement. Les écoutes répétées de Learn How to Swim ou Super Bowl Sunday permettront d’apprécier le travail d’orfèvre effectué par le Maps & Atlases version 2018. Si ces efforts font de cet album une expérience agréable invitant à y revenir, celui-ci peine cependant à convaincre dans son ensemble, surtout sur son tryptique final War Dreams, 4/25, et Wrong King of Magic.

Lightlessness Is Nothing New entérine donc le changement amorcé il y a 6 ans par Maps & Atlases. Du math rock des débuts subsistent de petites touches noyées dans des morceaux pop bien ficelés, où la voix de Davison fait figure de point d’ancrage. Si l’album décevra probablement les fans de la première heure, certaines fulgurances méritent certainement le détour.