11 Juil 06 Louis Logic & JJ Brown – « Misery Loves Comedy »
[Album]
11/07/2006
(Fat Beats/2 Good)
Louis Logic est de ces acteurs à part dans la scène hip hop, de ces morts de faim ayant toujours le sac de prêt ou leur platine branchée pour aller donner un concert, pondre un mix, ou être constamment présent sur le web, outil dont il a incontestablement saisi l’importance. Grâce à lui, le terme « Do It Yourself » ne s’attache plus seulement à la scène punk (qu’il appréciait tout particulièrement durant sa période skateur), et vient contrebalancer une scène hip hop semblant trop souvent paralysée dés que les moyens ne suivent plus. Louis Logic se donne seul les moyens de faire son trou, c’est en tout cas ce qu’il a fait en sortant un premier album, « Sin A Matic » déjà produit par JJ Brown, lui ayant ouvert les portes de Fat Beats, label américain incontournable déposant aujourd’hui dans les bacs ce « Misery Loves Comedy » plus ambitieux. Tout porte à croire que les deux géniteurs de ce nouveau disque, liés comme les doigts de la main depuis le début de leurs carrières respectives, sont faits pour travailler ensemble. Peut-être que, après tout, seul JJ Brown est capable d’accoucher de productions (aux samples souvent piochés dans la vieille soul, le jazz ou même le blues) adaptées à l’air fanfaron du narquois Louis Logic (« Morning After Pill »), qui n’hésite pas à s’auto proclamer alcoolique (« Captain Lou El Wino »). Celui-ci se montre pourtant plus mature que sur son premier effort, en s’arrêtant notamment sur des thèmes aussi larges que l’amour, les relations humaines et leurs conséquences souvent négatives lorsqu’ils sont liés (« All Girls Cheat », « A Perfect Circle »). À deux, Louis Logic et JJ Brown pondent donc quelques très bons titres qui resteront en mémoire. C’est le cas de « Beginner’s Lust », « The Great Divide », « The Withdrawal Method » et leurs refrains pop/soul respectifs, de « The Line », de l’excellent « Classy Mc Nasty », et même de ce morceau caché, sorte de pop acoustique tubesque. Louis Logic enfonce donc encore un peu plus cette impression laissée par son premier album: celle d’un sale gosse qu’on aimerait détester, mais armé d’un tel bon fond qu’il nous rend la tâche impossible
En écouteThe Great Divide (extrait)Captain Lou El Wino (extrait)
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