Lightships – « Electric Cables »

Lightships – « Electric Cables »

light180Album
(Domino)
02/04/2012
Pop en dentelles

A chaque époque, on s’est demandé s’il existait un groupe d’artistes qui oserait consacrer sa vie entière à chercher l’accord parfait, celui qui créerait l’illusion d’un monde sublime où le futur ne serait plus qu’une vision désuète du présent. Beaucoup ont prétendu à ce statut, peu y sont parvenus. Pour les autres, il y aurait tant de choses à écrire. Loin de nous l’idée de prétendre, comme Highlander le ferait, qu’il ne peut en rester qu’un, mais si l’on devait en citer un, rien qu’un, en ce mois d’avril 2012, ce serait Lightships.

On a tout d’abord l’impression qu’il ne se passe pas grand chose dans « Electric Cables », nouvel album intimiste des protégés de Domino. Une succession de mélodies calmes et sereines, du genre « la-vie-c’est-dure-mais-bon-c’est-comme-ça ». C’est particulièrement flagrant à travers « Two Lines »,  d’une simplicité à appeler un chat un chat. Enfin ça, c’est la première impression. La deuxième révèlera davantage ces rythmes grouillants de vie où les cinq musiciens convergent vers une même entité, avec Gerard Love comme chaman. Pour son nouveau projet, l’ex-songwriter/bassiste de Teenage Fan Club a trouvé des collègues parfaits avec qui taquiner sa guitare et son piano. Leurs noms: Dave McGowan (Teenage Fan Club), Brendan O’Hare (ex-Teenage Fan Club), Tom Crossley (The Pastels) et Bob Kildea (Belle & Sebastian).

Côté cour, Lightships sont aussi sérieux que peut l’être le désespoir des gens; côté jardin leurs ballades en dentelle et leur sensualité triste en disent beaucoup sur la beauté de ce monde et de ceux qui savent la déceler (« Sweetness In Her Spark » et « Silver And Gold »). Il suffit de tendre l’oreille pour entendre que le mot le plus prononcé est… « Love ». Comme Gerard Love? Certainement, tant tout ce qui passe entre ses mains est prétexte à de nombreuses rêveries.  Les nuits de pleine lune sont pour lui les beaux jours.

En musique, ce n’est jamais le début ni la fin qui sont intéressants. Ils ne sont que points. Ce que l’on retient, c’est l’entre-deux. Oubliez donc tout ce que vous savez sur The Pastels ou sur Teenage Fan Club. En ces temps difficiles pour notre couche d’ozone, Lightships offre une grande bouffée d’air. Affaire à suivre.

itunes5


1 Commentaire
  • Ben
    Posté à 14:02h, 09 avril Répondre

    Gerry Love est toujours bassiste et songwriter de Teenage Fanclub.

Poster un commentaire