Left Alone – « Dead American Radio »

Left Alone – « Dead American Radio »

Dead American Radio[Album]
07/08/2006
(Hellcat/Pias)

À l’instar de Time Again, autre rejeton du label Hellcat, Left Alone est de ces héritiers directs de Rancid. À croire que sans Tim Armstrong et sa bande, ces quatre californiens auraient proposé un tout autre répertoire, s’ils en avaient proposé un. « Lonely Starts And Broken Dreams », leur premier album, avait accroché quelques oreilles punk, en partie grâce à cette énorme ressemblance, pour ne pas parler de plagiat. « Dead American Radio », son successeur, débarque donc en cet été, avec son lot d’interrogations. Left Alone a t-il enfin franchi le pas? A t-il enfin creusé sa propre personnalité pour ne pas éternellement vivre dans l’ombre de Rancid

Si l’entame de ce nouvel opus (« The Shiner », « City To City » avec Tim Armstrong) nous fait craindre le pire, il faut avouer que Left Alone a cette fois décidé de prendre des chemins beaucoup plus aventureux, plus variés, et en ressort grandi. Enrichi d’un saxophoniste et d’un claviériste, le groupe, en bonne formation punk et par le biais des textes, part en guerre contre les radios formatées (« Every Night ») et la nébuleuse émo (« I Hate Emo »), à coups de ska (« 4 Weeks », « Justino », « La Pregunta » avec Patricia Day des Horrorpops), de pop contagieuse, de street punk (« Drunk Again », « New York City », « Wash Away », « Dead American Radio ») et de musique pour cowboys à crêtes (« Waiting For You », « Done Wrong », « She’s The Only One »), grosse nouveauté de cet opus. Bien sûr, on n’efface pas aussi facilement ses influences et son admiration pour le boss de Hellcat, à tel point que les intonations de chant de Elvis Cortez, également producteur de cet album, portent toujours à confusion

Mais si Left Alone semble avoir pris un peu de distance avec ses maîtres, rendant ce « Dead American Radio » plus personnel tout en restant fidèle à son genre, le quatuor semble ne pas avoir encore exploité tout son potentiel. Pourtant, tout porte à croire que ce sens de la mélodie, cette énergie et cette arrogance adolescente, et cet attrait pour les refrains fédérateurs pourraient pousser ces californiens encore plus haut qu’ils ne le sont. Si l’évolution est telle à chaque album, on est en droit de penser que le prochain reflètera enfin toute la valeur de ce combo. On croise les doigts..

En écouteEvery NightDone Wrong

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